Dopage aux JO de Sotchi : la présence de la Russie incertaine aux prochains JO
A trois semaines des Jeux Olympiques de Rio, les conclusions du rapport McLaren rendu public le lundi 18 juillet au Canada à Toronto placent la Russie dans la tourmente. Les laboratoires antidopages de Moscou et Sotchi sont accusés, dans ce document d’une centaine de pages, d’avoir protégé les sportifs russes dopés, dans le cadre d’un "système de dopage d’Etat sécurisé ", "dirigé, contrôlé et supervisé " par le ministère des sports russe, "avec l’aide active du FSB, les services secrets russes ". Le système d’escamotage d’échantillons positifs et de dopage d’Etat organisé a duré pendant quatre années, de 2011 à 2015.
Les échantillons stockés dans le laboratoire de Moscou étaient échangés
Dans les conclusions de cette enquête menée par Richard McLaren, le cas des jeux Olympiques de Sotchi est clairement évoqué. Entre le 10 septembre et le 10 décembre 2014, soit la période qui précède les JO et pendant laquelle ont lieu des contrôles ciblés, les échantillons stockés dans le laboratoire de Moscou auraient été échangés. Le rapport précise également que le ministre des sports Vitaly Moutko contrôlait ces opérations avec l’aide du FSB. Ce "système d’escamotage des échantillons positifs" aurait commencé en 2011 et aurait duré jusqu’en 2015.
"Une atteinte choquante et sans précédent à l’intégrité des sports et des jeux Olympiques"
Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a immédiatement réagi. Il considère que le "système de dopage d’Etat sécurisé" mis en place par la Russie révèle "une atteinte choquante et sans précédent à l’intégrité des sports et des jeux Olympiques". "Des mesures provisoires et des sanctions pourraient être prises à cette occasion, dans la perspective des jeux Olympiques de Rio", Thomas Bach. L’Agence mondiale antidopage, elle, a appelé à l’exclusion de la Russie de tous les événements internationaux, y compris les Jeux Olympiques de Rio, tant que la Russie "n’aura pas réalisé un changement de culture."
Face à ces réactions, le Kremlin dénonce une "ingérence dangereuse" de la politique dans le sport et que ces accusations ne reposent que sur les dires "d'une seule personne à la réputation sulfureuse". Comme l'exigait l'AMA, la Russie a également annoncé que les responsables mis en cause dans le rapport McLaren sur le dopage dans le sport russe seraient suspendus.
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