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Ebola : l’OMS espère des traitements "d’ici la fin de l’année"

Le bilan de la fièvre Ebola, qui touche l'Afrique de l'Ouest, s'est alourdi à 1.552 morts sur un total de 3.069 personnes infectées. C'est ce que révèle l'OMS. Aujourd'hui, seules les mesures de confinement empêchent le virus de se propager mais des traitements sont à l'étude. Explications du Dr Sylvie Briand qui dirige le département de lutte contre les épidémies et pandémies à l’OMS.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Campagne d'affichage pour une sensibilisation sur le virus Ebola organisée par le ministère de la Sante Publique dans les rues d'Abidjan en Côte d'Ivoire © Maxppp)

Le virus Ebola pourrait contaminer plus de 20.000 personnes dans les mois qui viennent en Afrique de l’Ouest. C’est ce que redoutent les responsables de l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour tenter de mettre fin à l’épidémie, l’OMS lance un plan d’action de 490 millions de dollars. Il doit durer entre 6 et 9 mois. Pour l’instant, le virus a fait 1552 morts, au Libéria, au Nigeria, en Guinée et en Sierra Léone.

Ebola : écoutez le Dr Sylvie Briand, directrice du département de lutte contre les épidémies et pandémies à l’OMS. Elle répond à Mathilde Munos

 

Le Dr Sylvie Briand dirige le département de lutte contre les épidémies et pandémies à l’OMS. "Il est important de limiter les mouvements des gens qui sont infectés, de faire un tri pour que les gens qui sont malades restent là où ils sont pour être soignés ", explique-t-elle ce vendredi matin sur France Info,  "mais il faut permettre évidemment le mouvement des autres personnes et des marchandises ", ajoute-t-elle.

 

"Seuls les gens qui présentent des symptômes sont contagieux " et donc "en empêchant les gens qui sont symptomatiques de voyager, cela permet de réduire grandement la transmission ", souligne le médecin. Ce que recommande ensuite l’OMS aux pays voisins de ceux où l’épidémie est installée, "c’est de mettre en place des systèmes d’alerte pour que dès qu’ils trouvent un cas, ils le soignent, de façon à ce que la maladie ne se diffuse pas plus loin ", explique Sylvie Briand.

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Un vaccin post-exposition à l'étude

 

Plusieurs molécules pour lutter contre l'Ebola étaient déjà à l’étude avant que la crise ne commence. Mais la fièvre Ebola étant initialement une maladie très rare, "les recherches avançaient lentement ", faute notamment de pouvoir faire des essais thérapeutiques "à grande échelle ", note le Dr Sylvie Briand. L’épidémie actuelle a relancé la recherche et les investissements, et l’OMS "espère avoir quelque chose d’ici la fin de l’année ". Il s’agirait soit de traitements nouveaux, soit de vaccins post-exposition car "la maladie a une durée d’incubation assez longue ", souligne Sylvie Briand, ce qui permettrait à un patient vacciné atteint mais pas encore malade de ne pas la développer.

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D’ici là, seules les mesures de prévention et d’isolement des malades sont efficaces contre la propagation du virus qui a déjà fait 1552 morts, au Libéria, au Nigeria, en Guinée et en Sierra Léone depuis le début de l’année, loin cependant du bilan des victimes du paludisme qui s’élève lui à 1.500 victimes chaque jour. L’OMS alerte mais ne parle pas non plus de situation incontrôlable. "Avec des mesures de confinement adéquates, on peut très bien contrôler l’expansion de l’Ebola. C’est pour cela que l’on met les pays en alerte afin d’éviter un scénario catastrophe ", explique le Dr Sylvie Briand.

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