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Egypte : le ministre de l'Intérieur échappe à un attentat

Un attentat a visé le ministre égyptien de l'Intérieur ce jeudi. Mohamed Ibrahim "a survécu" selon son service de sécurité. Le ministère de la Santé indique que sept personnes ont été blessées par l'explosion, qui s'est produite dans un faubourg du Caire. Une attaque condamnée par les Frères musulmans. Le gouvernement affirme qu'il frappera d'une "main de fer".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

La voiture piégée a explosé ce jeudi matin près
du convoi où se trouvait Mohamed Ibrahim, dans le faubourg de Nasr City, près du domicile du ministre. Le communiqué officiel du ministère ne confirme pas la voiture piégée mais parle de "bombe ". Le ministre a "survécu "; selon les mots des services de sécurité.

Un haut responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé à l'AFP que quatre policiers avaient été blessés, dont l'un avait perdu sa jambe dans l'explosion. L'agence officielle Mena a indiqué que les routes menant au ministère en centre-ville avaient aussitôt été bloquées par la police.

Condamnation et "main de fer"

Peu après l'explosion, le ministre s'est exprimé et a mis en garde contre "une vague de terrorisme ".

Quelques heures après, l'Alliance contre le coup d'Etat, une coalition islamiste, a condamné l'attaque. "L'attentat doit être condamné quels qu'en soient les auteurs ", a déclaré Amr Darrag, l'un des dirigeants de la coalition, cité dans un communiqué. "Nous réaffirmons notre approche pacifique, qui est clairement visible dans chacune de nos manifestations ".

De son côté, le gouvernement a affirmé qu'il frapperait d'une "main de fer ". Cet "acte criminel ", a indiqué le cabinet, "n'empêchera pas le gouvernement de faire face au terrorisme avec force et détermination et de frapper d'une main de fer quiconque menace la sécurité nationale. Et ce, jusqu'au retour de la stabilité ".

Il s'agit
du premier attentat à la voiture piégée depuis de longues années dans la
capitale égyptienne. Il intervient après la violente répression contre les
partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué début juillet par
l'armée dans laquelle la
police, sous les ordres de Mohamed Ibrahim, avait été en première ligne. La
police est également accusée d'utiliser la force et les armes contre les
manifestants pro-Morsi. 

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