Avion détourné en Biélorussie : l'Union européenne va fermer son espace aérien aux avions bélarusses
Les 27 Etats membres, réunis en sommet à Bruxelles, ont également demandé à leurs compagnies aériennes d'éviter le survol du Bélarus et réclamé "la libération immédiate" de l'opposant Roman Protassevitch et de sa compagne.
Ce qu'il faut savoir
Le détournement dimanche vers Minsk d'un avion de la compagnie Ryanair à bord duquel se trouvait Roman Protassevitch, un opposant au régime d'Alexandre Loukachenko arrêté après l'atterrissage, continue de faire réagir. L'UE a décidé lundi 24 mai au soir de fermer son espace aérien aux appareils du Bélarus, selon un porte-parole du conseil. Les 27 Etats membres, réunis en sommet à Bruxelles, ont également demandé à leurs compagnies aériennes d'éviter le survol du Bélarus et réclamé "la libération immédiate" de l'opposant Roman Protassevitch et de sa compagne, selon des conclusions du sommet mises en ligne par le porte-parole. Suivez notre direct.
L'opposant arrêté dit être "passé aux aveux". Le militant bélarusse Roman Protassevitch a affirmé lundi collaborer avec les enquêteurs, dans une vidéo diffusée à la télévision publique. "Le personnel se comporte avec moi de façon tout à fait adéquate et en respectant la loi, je continue de collaborer avec les enquêteurs et suis passé aux aveux concernant l'organisation de troubles massifs", a-t-il affirmé. "Voici à quoi ressemble Roman sous pression physique et morale", a réagi sur Twitter la figure de l'opposition en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, dénonçant une vidéo diffusée par "les chaînes de propagande du régime".
Ryanair évoque un "acte de piraterie aérienne". La compagnie irlandaise a condamné les "actions illégales" des autorités biélorusses dans un communiqué, lundi. Ryanair a rappelé que cette affaire est désormais entre les mains "des agences européennes de sécurité et de l'Otan" et précise qu'elle leur apporte son "entière coopération".
Minsk affirme avoir agi de manière légale. "Il n'y a aucun doute que les actions de nos organes compétents étaient en conformité avec les règles internationales", a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur son site, rejetant les "accusations sans fondement" de pays européens, accusés de "politiser" l'incident.
Un "acte qui ne peut pas rester impuni" pour la France. "C'est un acte de piraterie d'Etat qui ne peut pas rester impuni", a insisté Clément Beaune au sujet du détournement de ce vol qui reliait Athènes (Grèce) à Vilnius (Lituanie). Ces événements "constituent une atteinte grave et illégale à la sécurité de l'aviation civile internationale, tout autant qu'aux intérêts de sécurité des Européens", a ajouté le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.