Elections législatives anticipées au Maroc
Y aura-t-il un "effet Ennahda" au Maroc ? C'est en tous cas ce qu'espère le Parti Justice et
Développement (PJD, islamistes modérés), premier parti d'opposition. Ses partisans aimeraient surfer sur la victoire du parti islamiste aux élections du 23 octobre en Tunisie. Un succès du PJD dans les urnes lui ouvrirait les portes du gouvernement, puisque selon la constitution récemment modifiée, le Premier ministre sera choisi au sein du parti arrivé en tête.
L'autre enjeu de cette élection est le taux de participation dans un pays réputé pour bouder les urnes. En 2007, seuls 37% des inscrits avaient voté. Human Rights Watch a demandé hier aux autorités marocaines de cesser de harceler ceux qui appellent à l'abstention, en soulignant que celle-ci est "un droit". Le Mouvement de contestation du 20 février (qui regroupe des
islamistes, des militants de gauche et des jeunes) appelle au boycott du scrutin, et demande l'instauration d'une monarchie parlementaire.
Ces législatives interviennent quelques mois après la réforme constitutionnelle initiée par le roi Mohamed VI, face aux soulèvements populaires dans le monde arabe. Elle prévoit un système plus démocratique, mais le souverain conserve tout de même des prérogatives très importantes dans certains domaines.
La transparence du scrutin doit être assurée aujourd'hui par 4.000 observateurs, marocains et étrangers.
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