Cet article date de plus d'onze ans.

Emirats arabes unis : une Norvégienne condamnée après un viol

Une femme de 24 ans a été condamnée à 16 mois de prison aux Emirats arabes unis après avoir déposé une plainte pour viol. Vendredi, le ministre norvégien des Affaires étrangères a fait part de sa stupéfaction. La jeune femme a trouvé refuge dans une église norvégienne de Dubaï.
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ahmed Jadallah Reuters)

Le ministre des Affaires étrangères norvégien a fait part de sa stupéfaction après la condamnation, mercredi, d'une jeune femme qui avait porté plainte pour viol aux Emirats arabes unis. Marte Dalelv, âgée de 24 ans, a été condamnée à 16 mois de prison pour comportement indécent (relation sexuelle hors mariage), parjure et consommation d'alcool. 

Le 6 mars dernier, la Norvégienne se fait violer alors qu'elle effectuait une sortie avec des collègues. Lorqu'elle porte plainte au commissariat, les policiers lui confisquent son passeport et son argent. Trois jours plus tard, elle est inculpée de trois chefs d'accusation, et notamment pouur relation sexuelle hors mariage. Selon le site Rue89, elle a alors été immédiatement renvoyée par son employeur, la franchise dubaïote de THE One Total Home Experience.

Appel aux dons

La jeune femme a fait appel de sa condamnation vendredi. Elle sera probablement rejugée début septembre. En attendant, elle s'est réfugiée dans une église norvégienne. Elle y a lancé un appel aux dons pour financer sa défense. Selon la Norvégienne, son agresseur a été condamné à 13 mois de prison.  

 Le ministre norvégien des Affaires étrangères a tenté de contacter son homologue des Emirats arabes unis. Il a en tout cas fait part de sa stupéfaction à l'agence de presse NTB. "Il s *emble très étrange qu'une personne qui dénonce un viol soit condamnée pour des actes qui dans notre région du monde ne sont même pas des délits ", a-t-il déclaré. *

Sur Twitter, le hashtag #ReleaseMarte regroupe déjà de nombreux commentaires. 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.