En Corée, le pape François veut renforcer le catholicisme

C’est la première fois qu’un pape se rend en Asie depuis 1999 et la visite de Jean-Paul II en Inde. Le chef de l'Eglise catholique est arrivé ce jeudi à Séoul, en Corée du Sud, où il a été accueilli par la présidente Park Geun-Hye et des jeunes écoliers. Mais également par trois roquettes de courte portée lancées par la Corée du Nord en signe de protestation.

L’un des objectifs de cette visite, qui doit durer cinq jours, est de plaider pour la réconciliation intercoréenne. Quelques heures après son arrivée, le pape a lancé un appel à la paix et au dialogue entre les deux Corées. Il devra également béatifier un noble coréen du XVIIIe siècle, décapité pour avoir embrassé la foi catholique et 124 autres martyrs.

Les chrétiens sont plus nombreux que les bouddhistes en Corée du Sud

La destination de ce troisième voyage international n’a pas été choisi au hasard. Le souverain pontife entend également renforcer le catholicisme en Corée et sur le continent asiatique où les fidèles ne représentent que 3,2% de la population.  Il vient "s’adresser à tous les pays du continent" , délivrant un message sur "l’avenir de l’Asie" , a expliqué le secrétaire d’Etat Pietro Parolin, numéro deux du Vatican. Car si le nombre de catholiques est faible en Asie, le continent est avec l’Afrique sub-saharienne le lieu où l’Eglise croît le plus rapidement. Entre 2001 et 2011, la part de catholiques y a augmenté de 32%.

Si la Chine est hostile au Vatican et à son représentant, la Corée du Sud a, elle, tissé des liens particuliers avec le pape. Les chrétiens y sont d’ailleurs plus nombreux que les bouddhistes, représentant près de 30% de la population. Certes, ce chiffre englobe une majorité de protestants, mais le nombre de chrétiens ne cessent de croître et le pays est désormais la troisième nation catholique d’Asie, après les Philippines et le Timor-Oriental.

Symbole de l'importance du catholicisme, près d’un million de fidèles devraient assister à la messe de béatification célébrée par le souverain pontife, samedi.