En raison des violences contre la population, la Suisse prend la décision de ne plus investir dans le pétrole syrien.
Le gouvernement suisse l'avait déjà annoncé, il a une nouvelle fois enfoncé le clou en stipulant fermement vendredi l'interdiction de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier syrien ainsi que de la livraison de pièces et de billets neufs à la Banque centrale de Syrie.
sur laLe ministère de l'Economie a diffusé un communiqué annonçant que "Face à la répression exercée sans relâche contre la population par les forces de sécurité syriennes, le Conseil fédéral a décidé, à l'instar de l'UE, de durcir les sanctions prononcées à l'encontre de la Syrie". Ses mesures prendront effet le 1er octobre.
Ces nouvelles mesures ne devraient pas être trop handicapantes pour la Suisse. Les autorités helvétiques précisent qu' "il est désormais interdit d'octroyer des prêts ou des crédits à toute personne ou entité syrienne exerçant des activités d'exploration, de production ou de raffinage de pétrole brut" en ajoutant qu'il "sera à présent impossible de livrer ou de vendre à la Banque centrale de Syrie des pièces ou des billets neufs libellés en monnaie syrienne".
Ces mesures visent avant tout à éviter que les décisions prises par l'UE ne soient contournées par le biais de la Suisse car les pièces et les billets libellés en monnaie syrienne frabriqués en Suisse n'étaient jusqu'alors pas exportés en Syrie. De plus, le ministre de l'économie n'a pas connaissance d'investissements suisses dans le secteur pétrolier syrien.
La Suisse a également déjà établi un embargo sur les biens d'équipement militaires à l'encontre de la Syrie, ainsi qu'une interdiction de livrer des biens susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, des sanctions financières et des restrictions de déplacement visant 54 personnes physiques ainsi que 12 entreprises et entités.
Ces sanctions financières ont permis le gel en Suisse de valeurs patrimoniales d'un montant de quelque 45 millions de francs (36,9 millions d'euros).
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