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Fukushima: rejets records d'éléments radioactifs en mer

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a publié les résultats de prélèvements effectués près de la centrale japonaise détruite par le tsunami en mars dernier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les abords de la centrale nucléaire de Fukushima (Japon), victime du tsunami de mars 2011 (image diffusée le 30 juin par l'opérateur de la centrale, Tepco). (AFP)

Il s'agit du "plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé". L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a dévoilé jeudi 27 octobre les résultats de prélèvements effectués dans la mer juste après l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima, en mars dernier. Les rejets de césium 137 entre mars et juillet sont estimés à 27 millions de milliards de becquerels, l'essentiel (82 %) ayant été rejeté avant le 8 avril. La radioactivité de cette particule diminue de moitié tous les trente ans.

La récente réévaluation des rejets de césium en mer "conduit à un résultat environ deux fois plus élevé que celui estimé par l'IRSN en juillet et vingt fois plus important que l'estimation de l'opérateur japonais Tepco, publiée en juin", précise l'institut français. Grâce à un des courants marins les plus importants du globe, les eaux contaminées ont toutefois été rapidement éloignées vers le large, souligne l'IRSN. "La localisation de Fukushima a permis une dispersion des radionucléides exceptionnelle."

"Pas d'impact sur les poissons"

Dilués dans tout le Pacifique, les rejets ne devraient au final conduire qu'à des concentrations de 0,004 becquerel par litre, soit deux fois plus que les retombées des essais nucléaires atmosphériques effectués dans les années 1960. "Les concentrations ne devraient pas avoir d'impact, en termes de radioprotection", sur les poissons vivant en haute mer. L'institut préconise surtout de surveiller les espèces marines pêchées dans les eaux côtières.

Cependant, "une pollution significative de l'eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée pourrait persister dans le temps", nuance l'IRSN, à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés.

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