Action de Greenpeace sur un terminal méthanier au Havre : sept prévenus, dont deux journalistes, ont été relaxés par la justice
Le tribunal maritime du Havre a décidé de relaxer, mardi 10 décembre, sept prévenus, dont deux journalistes, dans l'affaire des militants de Greenpeace qui avaient perturbé l'entrée du terminal méthanier dans le port du Havre, a appris France Bleu Normandie. Ils avaient été jugés le 1er octobre 2024 pour des délits de droit de la mer dont la navigation dans des périmètres interdits et pour l'abordage de l'installation.
L'affaire remonte au 18 septembre 2023. Les militants de l'association écologiste avaient participé à ce qu'ils décrivent comme une "action non violente" pour s'opposer à l'entrée au port du Havre du Cape Ann ([nom du terminal méthanier flottant], auquel accostent les navires qui importent du gaz naturel liquéfié (GNL) en France. Selon Greenpeace, l'exploitation de ce terminal n'est "pas nécessaire" au vu de l'approvisionnement en gaz naturel de la France et de son impact sur le changement climatique.
Une banderole "+ de gaz = chaos climatique"
Des plongeurs en combinaison avaient déployé une banderole "+ de gaz = chaos climatique" et l'équipage d'un bateau avait peint la mention "gas kills" (le gaz tue) sur la coque du méthanier, pendant que des kayaks tournaient sur le plan d'eau. Les sept prévenus avaient été interpellés après leur retour au port, à quai ou en ville, confondus par leurs vêtements marins.
Les militants écologistes étaient poursuivis pour non-respect d'un arrêté préfectoral maritime restreignant la navigation dans la rade du port du Havre et non-respect de la convention Colreg pour des faits d'abordage. Le 1er octobre, le parquet avait requis la relaxe totale pour les deux journalistes inculpés. Pour les cinq autres prévenus, il avait requis la relaxe pour le non-respect de la convention de Colreg, mais demandé 5 000 euros d'amende pour chacun pour non-respect de l'interdiction préfectorale de s'approcher à moins d'un mile nautique du Cape Ann.
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