Antarctique : la création d'un sanctuaire marin en mer de Ross en bonne voie
Les défenseurs de l'environnement demandent aux dirigeants internationaux de créer deux vastes sanctuaires marins dans l'Antarctique pour protéger l'une des dernières étendues vierges de la planète, où vit un éventail unique d'espèces, dont les calamars géants. "Il y a la volonté de mettre sur place des zones de protection des aires maritimes où les espèces sont tranquilles pour se reproduire ", explique l'explorateur Jean-Louis Etienne. "C’est difficile à obtenir parce qu’il faut l’accord de toutes les nations. "
Le sort de ces deux projets est pour la cinquième fois entre les mains de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), dont la réunion annuelle à Hobart, en Tasmanie (Australie) prendra fin le 30 octobre. Bonne nouvelle, Pékin a accepté l'idée de sanctuariser la mer de Ross, ont annoncé vendredi des négociateurs. Manque l'accord de la Russie. Ce projet est promu par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. La mer de Ross, immense baie côté Pacifique, est surnommée "le dernier océan" car c'est le dernier écosystème marin intact de la planète.
Un second projet, porté par la France, l'Australie et l'UE, porte sur la création de quatre aires marines protégées sur une surface de un million de km2 sur la façade est de l'Antarctique.
"Difficile d’avoir des contrôles de pêche "
"La Russie et la Corée vont pêcher dans ce secteur. C’est très loin de tout et il est difficile d’avoir des contrôles de pêche. La France est très présente sur l’océan Indien, l’Australie aussi. Ces zones sont difficiles d’accès, mais quand on y va on voit des bateaux qui pêchent, surpêchent sans contrôle. "
La COP21 se tiendra en décembre à Paris et Jean-Louis Etienne espère "qu’on arrivera à un accord minimal. Tout le monde est sensible au réchauffement climatique, les initiatives sont prises et il ne faudrait pas qu’elles soient démoralisées faute d’accord. "
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