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Au Salon de l'agriculture François Hollande plaide pour un "étiquetage obligatoire" sur les plats cuisinés

Le président de la République a inauguré ce samedi le 50e salon de l'Agriculture, porte de Versailles à Paris. C'est le premier de son quinquennat. En pleine crise de sécurité alimentaire après le scandale de la viande de cheval, le président était très attendu. François Hollande a déclaré qu'il souhaitait convaincre ses partenaires européens de la nécessité d'"un étiquetage obligatoire" de l'origine des viandes entrant dans la composition des plats cuisinés.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Après les sombres perspectives tracées vendredi par la Commission européenne François Hollande a profité de son passage au salon de l'Agriculture pour délivrer un message de confiance dans l'agriculture française. 

Le président était arrivé à l'aube, à l'heure de la traite des bêtes. Et histoire de prendre des forces avant d'entamer sa journée marathon, il n'a pas boudé son verre de lait frais. Le salon n'était pas encore ouvert au
public, il a donc pu consacrer les premiers pas de sa visite à des éleveurs
qui l'attendaient avec impatience.

Dans ce contexte de
crise, au lendemain du scandale de la viande de cheval, un agriculteur a confié son
désarroi au président : "On fait des bons produits ! On en a marre de
tous ces contrôles, de cette pression"
. Réponse de François Hollande :
"Nous aussi, nous sommes sous pression" , soulignant que les
consommateurs sont aussi exigeants avec le monde agricole qu'avec le monde
politique.

"Je porte une exigence au niveau européen : celle de la traçabilité" (François Hollande)

Après un petit déjeuner avec des représentants syndicaux, le président de la
République a donc abordé ces questions de traçabilité alimentaire lors une conférence de presse. "Je veux que, à terme, il y ait un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérées, introduites dans les produits cuisinés" , a-t-il déclaré, évoquant les "fraudes" constatées ces derniers jours.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a promis récemment de plaider cette cause à Bruxelles, où il se rendra lundi afin de faire bouger la Commission européenne qui, selon lui, "n'est pas du tout a priori sur cette ligne" . Pour l'heure, la France a dégagé un consensus sur le sujet avec l'Allemagne et le Royaume-Uni mais des résistances demeurent, des pays nordiques notamment.

Le président a également pris des engagements pour les éleveurs, dont les revenus subissent le yo-yo des marchés. "Ils souffrent d'une augmentation du cours des intrants, ces matières premières qui servent à alimenter les animaux. Nous devons lutter contre ces variabilités des cours et permettre une rémunation correcte de tous ces éleveurs" , a expliqué François Hollande, annonçant une politique de soutien "exceptionnel" aux producteurs laitiers en particulier. " Condition indispensable" selon François Hollande, à l'emploi et l'animation des territoires.

Pas de farines animales pour les poissons en France

Enfin le chef de l'Etat a affirmé que la France ne réintroduira pas les farines animales dans l'alimentation d'élevage des poissons : "La France s'oppose aux protéines animales. La France a voté contre et la  France n'introduira pas ces protéines animales pour ce qui la concerne". Et il a insisté : "Nous pourrons continuer à nourrir les poissons de manière traditionnelle " même si, a-t-il ajouté en souriant,, "il y a des poissons qui sont carnivores ".

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