Barack Obama s'est baigné samedi avec sa famille en Floride pour encourager les touristes à revenir sur les plages
Arrivé en fin de matinée à Panama City, station balnéaire du nord-ouest de l'Etat, il a rencontré des commerçants et des entrepreneurs victimes de la pollution déclenchée par l'explosion d'une plate-forme pétrolière de BP en avril.
"Aujourd'hui, le puits est rebouché. Le pétrole ne se répand plus dans le golfe depuis un mois", a-t-il déclaré.
"Mais je suis ici pour vous dire que notre travail n'est pas terminé, et que nous ne vous abandonnerons pas tant" que les opérations de nettoyage ne seront pas achevées, a promis le président des Etats-Unis.
"Nous allons continuer à surveiller et à enlever tout le pétrole arrivant à la surface, et à nettoyer tout ce qui arrivera sur les côtes", a ajouté le président. Une récente étude a montré qu'une grande majorité du brut déversé par le puits sous-marin endommagé au large de la Louisiane (sud) s'était évaporé, dissous ou avait été ramassé, a-t-il souligné. "Mais je ne serai pas satisfait tant que l'environnement n'aura pas été remis en état, quel que soit le temps que cela prendra", a-t-il martelé.
Barack Obama, dont c'est le cinquième déplacement dans le golfe du Mexique depuis le 20 avril, a donc une nouvelle fois adopté un ton ferme pour se faire l'avocat des sinistrés en attente d'indemnisations. Son administration s'était vu reprocher une certaine passivité pendant les premiers mois de la catastrophe, alors que les tentatives successives de rebouchage menées par le géant pétrolier BP échouaient les unes après les autres.
Qu'est devenue la marée noire ?
Environ trois quarts du brut qui s'est déversé dans le golfe du Mexique depuis la rupture du puits de pétrole à l'origine de la marée noire ont déjà été éliminés, a annoncé mercredi une responsable du gouvernement américain.
"Les scientifiques nous disent qu'environ 25% (du pétrole) n'a pas été récupéré, ne s'est pas évaporé ou n'a pas été pris en charge par Mère nature", a déclaré Carol Browner, chargée des questions énergétiques et environnementales à la Maison-Blanche.
Le New York Times cite également les conclusions d'un rapport des autorités américaines, selon lequel 26% du pétrole déversé dans le golfe du Mexique se trouve encore dans l'océan, mais les scientifiques estiment qu'il se dispersera rapidement. Les trois quarts restants se sont évaporés, ont été récupérés ou éliminés par d'autres moyens, selon le rapport cité par le quotidien.
Un total de 4,9 millions de barils (780 millions de litres) se sont échappés du puits endommagé à la suite de l'explosion et du naufrage de la plateforme Deepwater Horizon fin avril. Quelque 800.000 barils (127 millions de litres) ont été récupérés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.