Mort de Rémi Fraisse : le patron de la gendarmerie se défend d'avoir voulu cacher la vérité
Denis Favier a pris la défense de ses hommes, jeudi, après les révélations du "Monde" et Mediapart" qui ont relancé les accusations sur une volonté supposée des autorités de dissimuler les causes de la mort du jeune manifestant.
Accusé d'avoir voulu cacher la vérité, il veut une fois de plus se placer dans une "démarche de transparence". Le directeur général de la gendarmerie nationale, Denis Favier, a de nouveau, jeudi 13 novembre, défendu son institution, mise en cause de façon "injuste" et "infondée" depuis la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).
Cacher la vérité ? "Inconcevable et impossible"
Les PV d'auditions des gendarmes témoins du drame, rendus public mercredi par Le Monde et Mediapart (article réservé aux abonnés), ont relancé les accusations sur une volonté supposée des autorités de dissimuler les causes de la mort du jeune manifestant, tué par une grenade offensive. Selon ces documents, un gendarme s'est écrié à 2h03 la nuit du drame : "Il est décédé, le mec ! Là, c'est vachement grave... Faut pas qu'ils le sachent !"
"C'est impossible d'imaginer une seconde que les gendarmes puissent cacher la mort d'un opposant dans le cadre d'une opération d'ordre public", répond Denis Favier sur RTL. C'est "inconcevable", renchérit-il, ajoutant que les forces de l'ordre avaient reçu "des consignes d'apaisement" de la part du ministère de l'Intérieur.
Le gendarme qui a lancé la grenade est "un homme choqué"
Le directeur de la gendarmerie assure qu'à "aucun moment" dans la nuit, "il n'a été possible d'imputer le décès à la grenade offensive" lancée par les unités déployées sur le site. "Ces munitions n'ont jamais occasionné de tels dégâts, affirme-t-il. Elles n'ont jamais eu d'effet comparable à ceux qu'on observe sur le corps de Rémi Fraisse."
Denis Favier explique aussi avoir rencontré le gendarme à l'origine du lancer de cette grenade. "C'est un homme responsable, équilibré, choqué", confie-t-il, en défendant, au passage, le travail de ses unités : "Les gendarmes dans cette affaire ont aussi été agressés", tient-il à rappeler.
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