Cet article date de plus d'un an.

Biodiversité : les agriculteurs pressés de préserver les haies

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Biodiversité : le nombre de haies continue de baisser en France
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2
Alors qu'Elisabeth Borne a annoncé, lundi 22 mai, vouloir réduire d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, la moitié des efforts semble revenir aux entreprises et agriculteurs. Mais nombreux sont les agriculteurs qui ne jouent pas le jeu, notamment dans l’entretien des haies, alors que 70% d’entre elles ont disparu en France à cause de leur activité.

Ce sont des paravents naturels qui courent le long des champs. Les haies sont des barrières contre le vent et l’érosion. Elles sont protégées, et il est interdit de les abattre sans autorisation. Pourtant, 23 500 kilomètres disparaissent chaque année en France. Cet agriculteur breton en a arraché 350 mètres en toute illégalité l’an dernier. Éleveur de vaches à viande, il cultive ses parcelles pour nourrir ses bêtes. Acculé financièrement, selon lui, les haies faisaient concurrence à ses céréales, et il ne pouvait faire autrement. Pour cet arrachage, il risque 150 000 euros d’amende et trois ans de prison. 

Les terrains sans haies plus exposés aux aléas climatiques.   

Supprimer des haies pour produire plus est un choix néfaste pour l’environnement. Les terres sans les haies sont plus exposées aux aléas climatiques. Depuis 1950, 70% des haies ont disparu, et avec elles, tout un écosystème. “Il n’y a plus de vie, plus d’oiseaux, plus de champs. Seulement du blé”, se désole Jean-François Bouguennec du collectif contre l’arasement de talus. Pour lutter contre la disparition des haies, il existe des personnes vertueuses. En Mayenne, il existe une filière de gestion du bois issu du bocage. Cela permet une gestion durable de la haie, et fait économiser notamment un chauffage au fuel. Les agriculteurs vertueux sont encouragés financièrement. Ils touchent sept euros par hectare et par an.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.