COP16 biodiversité : le chef de l'ONU appelle à des "investissements significatifs" pour sauvegarder la nature

Avant l'ouverture des négociations, Antonio Guterres a demandé aux différentes parties de "mobiliser d'autres sources de financement public et privé" pour honorer les engagements en faveur de la biodiversité.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, assiste à une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, le 2 octobre 2024, à New York. (BRYAN R. SMITH / AFP)

Antonio Guterres a appelé à des "investissements significatifs" pour la sauvegarde de la nature dimanche 21 lors de la cérémonie protocolaire de la COP16 sur la biodiversité à Cali, où le président colombien a fustigé les "énergies fossiles de la mort". Dans un message vidéo à la veille de l'ouverture des négociations, le secrétaire général de l'ONU a appelé les négociateurs à "quitter Cali [le 1er novembre] avec des investissements significatifs dans les fonds du plan-cadre mondial pour la biodiversité, et des engagements à mobiliser d'autres sources de financement public et privé pour le mettre en œuvre dans son intégralité".

"Il s'agit d'honorer les promesses faites en matière de financement et d'accélérer le soutien aux pays en développement", a-t-il souligné, car "l'effondrement des services rendus par la nature, tels que la pollinisation et l'eau potable, entraînerait une perte annuelle de milliers de milliards de dollars pour l'économie mondiale, les plus pauvres étant les plus durement touchés". La 16e conférence de l'ONU sur la biodiversité de Cali est le premier rendez-vous de la communauté internationale depuis l'adoption en 2022, lors de la COP15, d'une feuille de route sans précédent pour sauvegarder la nature. Mais l'application de cet accord de "Kunming-Montréal" avec d'ambitieux objectifs à l'horizon 2030 n'avance pas assez vite.

Les 196 pays (sans les Etats-Unis) s'étaient engagés à présenter d'ici la COP16 une "stratégie nationale biodiversité" reflétant leur part des efforts pour tenir les 23 objectifs mondiaux fixés : protéger 30% des terres et mers, restaurer 30% des écosystèmes dégradés, réduire de moitié les pesticides et le taux d'introduction d'espèces exotiques envahissantes, ou mobiliser 200 milliards de dollars par an pour la nature. Mais les détails de ces mécanismes, cruciaux pour responsabiliser les pays, restent à adopter. A Cali, il s'agira de démontrer que les promesses seront tenues, donnant ainsi le ton avant la grande COP sur le climat, la COP29, qui s'ouvre dans trois semaines en Azerbaïdjan.

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