L'Unesco alerte sur la préservation des sites du patrimoine mondial, "dernier rempart pour la survie de ces espèces menacées"
L'Unesco s'inquiète sérieusement à propos de l'état de la biodiversité dans les sites classés au patrimoine mondial de l'Humanité. D'après une étude publiée jeudi 31 août, ces sites sont un sanctuaire pour les espèces menacées. Mais un tiers d'entre eux sont dans une situation critique et les États qui sont censés les protéger ne sont pas à la hauteur.
L'Unesco compte 250 sites naturels classés au patrimoine mondial. Sur la carte, cela représente un timbre-poste. Mais concrètement, c'est là qu'on trouve les dix derniers Vaquita, des petites baleines dans le golfe de Californie, ou 80% des derniers gorilles des montagnes.
Au total, les 20 000 espèces menacées, présentes sur ces sites ne sont plus véritablement protégées. "Ce sont les sites les plus importants au monde qui sont reconnus par une convention internationale" rappelle Guy de Bonnet, chef des sites naturels du patrimoine à l'Unesco.
"Les pays qui les ont proposés, ont pris un engagement pour les préserver en priorité et malgré cela, un tiers est menacé."
Guy de Bonnet, chef des sites naturels du patrimoine à l'Unescoà franceinfo
La menace vient du réchauffement climatique, du braconnage, de la pression de l'agriculture et des constructions. Lazare Eloundou Assomo appelle les pays qui ont signé la convention du patrimoine mondial à un sursaut. "Les sites du patrimoine mondial sont le dernier rempart pour la survie de ces espèces, alerte le directeur du patrimoine mondial. Il faudrait qu'aujourd'hui les gouvernements en soient conscients et prennent des actions très fortes. Sinon cette dernière défense va céder."
Aujourd’hui, les rescapés de certaines grandes espèces se comptent par dizaines. Il ne reste que 5 000 tigres et 1 800 pandas géants.
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