Cet article date de plus de deux ans.

Manche : les habitants des Îles Chausey fustigent le tourisme de masse

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Îles Chausey : les habitants fustigent le tourisme de masse
Îles Chausey : les habitants fustigent le tourisme de masse Îles Chausey : les habitants fustigent le tourisme de masse (France 3)
Article rédigé par France 3 - I. Sabourault, A. Fischer, E. Marot, F. Fontaine, Drone Littoral/E. Duclos
France Télévisions
France 3

Comme chaque été, certains sites sauvages et protégés sont victimes de leur succès. Sur les îles Chausey, dans la Manche, le tourisme menacerait des espèces rares. 

C'est un petit paradis dans les eaux cristallines de la Manche. Situé à 17 km de Granville (Manche), l'archipel de Chausey (Manche) comporte une cinquantaine de petits îlots à marée haute. Un paysage de carte postale, mais dont l'équilibre est fragile. Jean-Michel Thévenin est l'un des rares à vivre ici, été comme hiver. Viscéralement attaché à son île, il est fils de pêcheur depuis cinq générations. Sur Chausey, il n'y a pas de voiture. Il y a des sentiers, mais pas de routes. Quelques maisons s'y trouvent, ainsi que quelques terrains restés sauvages. 

"La grande transhumance du mois d'août"

Mais entre le 15 juillet et le 15 août, une foule de touristes débarque sur l'archipel. Jusqu'à 2 000 visiteurs arrivent quotidiennement sur ce minuscule caillou d'à peine deux kilomètres de long. "Ça devient déraisonnable. L'île est petite, donc elle est soumise à une fréquentation qui dépasse un peu sa géographie. C'est vraiment la grande transhumance du mois d'août", décrit Jean-Michel Thévenin.

Et quand il y a trop de monde, l'habitant de Chausey préfère quitter l'île. L'été, seuls les gardes du littoral veillent encore sur Chausey. Plusieurs fois par jour, ils font le tour des sentiers et vérifient les espèces protégées, dont certaines ne supportent pas d'être piétinées. L'île est également un sanctuaire pour les oiseaux marins. Alors, pour préserver l'équilibre de Chausey, ils sont nombreux aujourd'hui à réclamer des quotas pour que les touristes soient moins nombreux. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.