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Protection des dauphins dans le golfe de Gascogne : un arrêté très loin du compte, dénonce France Nature Environnement

En réponse à l'injonction du Conseil d'État au printemps dernier, le projet d’arrêté du gouvernement comporte des dérogations inacceptables pour France Nature Environnement.
Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
1 380 petits cétacés se sont échoués entre décembre et avril dernier sur le littoral atlantique, selon l'observatoire Pelagis. Ici, sur l'Île de Ré, le 13 mars 2023. (XAVIER LEOTY / MAXPPP)

Contraint par la justice de fermer des zones de pêche hivernale dans l'Atlantique pour préserver les dauphins, le gouvernement envisage pourtant de mettre en place des dérogations, si l’on en croit un projet d'arrêté qui est mis en consultation auprès du public jusqu'au 28 septembre.

>> Dauphins victimes de la pêche : "L'océan se rougit du sang des dauphins et Emmanuel Macron regarde ailleurs", dénonce la Ligue de protections des oiseaux

Saisi par trois associations dont France Nature Environnement (FNE), le Conseil d'État avait donné, en mars dernier, six mois au gouvernement pour prendre des mesures supplémentaires permettant de limiter les captures et échouages de dauphins communs, espèce menacée sur nos côtes. Les juges mettaient en avant la nécessité de fermetures de certaines pêches durant plusieurs mois chaque année. Réponse de l'État : une fermeture, oui, mais dans une zone limitée, avec des dérogations possibles et seulement entre fin janvier et fin février. 

"Le seuil de mortalité acceptable, c’est 985 dauphins"

Des mesures qui sont très loin du compte, fulmine Jérôme Graefe, juriste à France Nature Environnement. "Le Conseil d’État dit très clairement dans sa décision que le seuil de mortalité acceptable, c’est 985 dauphins communs. Et le seul scénario qui permet d’arriver à ce seuil-là, sur la base des connaissances scientifiques, c’est une fermeture trois mois pendant l’hiver, un mois durant l’été."

"Le gouvernement a choisi en toute connaissance de cause, de ne pas respecter ce scénario dessiné par les scientifiques et repris par le Conseil d’État dans sa décision."

Jérôme Graefe, juriste à France Nature Environnement

à franceinfo

FNE se réserve le droit d'entamer une nouvelle démarche devant le Conseil d'État, rappelant également que, sur ce même dossier, une autre procédure contre la France est en cours au niveau européen. L'observatoire Pelagis a recensé 1 380 échouages de petits cétacés entre décembre et avril dernier sur le littoral atlantique.

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