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Vidéo Au large des îles Galápagos, une flotte géante chinoise de pêche épuise les ressources de l'archipel

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Au large des îles Galápagos, cette flotte chinoise de 340 navires de pêche épuise les ressources de l'archipel depuis des années. Les habitants dénoncent une véritable catastrophe pour la biodiversité.
VIDEO. Au large des îles Galápagos, une flotte géante chinoise de pêche épuise les ressources de l'archipel Au large des îles Galápagos, cette flotte chinoise de 340 navires de pêche épuise les ressources de l'archipel depuis des années. Les habitants dénoncent une véritable catastrophe pour la biodiversité. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Au large des îles Galápagos, cette flotte chinoise de 340 navires de pêche épuise les ressources de l'archipel depuis des années. Les habitants dénoncent une véritable catastrophe pour la biodiversité.

Une flotte géante épuisant les ressources marines est pointée depuis des années par plusieurs ONG et gouvernements. "La majorité des pêches et des chargements de poissons se déroulent en haute mer loin de nos radars et à l'abri des regards", alerte Miren Gutiérrez, chercheuse associée à l'Institute Overseas Development. Depuis mi-juillet 2020, cette flotte chinoise composée de 340 bateaux est au large des îles Galápagos, un archipel équatorien réputé pour sa biodiversité unique.

Des ressources affectées

Les bateaux se sont positionnés dans les eaux internationales, juste à la frontière de la réserve marine et utilisent des techniques de pêche à grande échelle comme la pêche à la traîne, à la palangre ou au chalut. Pour Maximiliano Bello, expert en politique océanique internationale, l'un des "éléments centraux" est que cette flotte est à "l'extérieur du pays". "Elle n'est pas entrée dans la zone économique exclusive mais les ressources ont été affectées", poursuit-il.

Des entorses pointées par des associations

Placés à 350 kilomètres des côtes de l'archipel, les navires ne sont pas visibles par les habitants mais beaucoup remarquent déjà les effets. Des centaines de bouteilles plastique et des barils en métal avec des inscriptions en mandarin ont été retrouvés ces dernières semaines et plusieurs pêcheurs affirment déjà voir les impacts. Pêcher dans les eaux internationales n'est pas illégal mais les associations dénoncent toutefois des entorses aux législations en vigueur. "Il y a eu des rapports qui montrent que ces navires éteignent leur communication satellite, à l'encontre de la régulation", explique Miren Gutiérrez.

En 2017, la marine équatorienne a arraisonné un bateau chinois repéré au large des Galápagos. Ses cales contenaient plus de 300 tonnes de poissons, dont plusieurs espèces menacées comme des requins marteaux. Dans le monde, 38 % de ce type de pêche provient de navires chinois, 21 % de navires taïwanais, 10 % de navires japonais, 10 % de navires sud-coréens et 10 % de navires espagnols.

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