: Vidéo En Afrique, des chasseurs tuent pour un "trophée"
L’objectif de cette chasse : commémorer les talents du chasseur.
C’est l’une des activités les plus controversées au monde : la chasse aux trophées. Le principe : tuer du gros gibier dans le seul but d’obtenir un "trophée" de chasse. Ici, il n’est pas question de coupes en or ou autres médailles. Le trophée, c’est la dépouille de l’animal fraîchement assassiné. Après que le chasseur a posé fièrement aux côtés de sa victime, il conserve traditionnellement, sa tête, ses bois ou sa peau.
Des bénéfices selon certains
En Afrique, cette activité a rapporté 200 millions de dollars en 2006. C’est sur ce continent qu’un chasseur peut obtenir les "big five", les cinq trophées les plus recherchés : le lion, le léopard, l’éléphant, le buffle et le rhinocéros. À l’exception du buffle, ces animaux sont considérés comme extrêmement menacés. Pour certains, pourtant, la chasse aux trophées peut avoir des bénéfices. Le biologiste Andrew Loveridge explique : "La réalité, c’est que 1,5 million de kilomètres carrés d’espaces naturels en Afrique sont préservés pour la chasse, et c’est un énorme bénéfice pour la conservation. Et bien sûr, la chasse apporte des revenus."
Mais un secteur majoritairement controversé
En 2006, la superficie des zones de chasse représenterait 22 % de plus que les parcs nationaux sur le continent africain. En théorie, ces zones doivent être protégées contre la déforestation, l’exploitation agricole et le braconnage et les revenus récoltés par la chasse reversés à des actions de conservations et aux populations locales. Mais certains dénoncent un secteur corrompu où seule une part minime des revenus est consacrée à des causes.
En 2015, l’abattage du lion Cecil a provoqué un scandale mondial qui a poussé trois compagnies aériennes américaines à refuser le transport des trophées de chasse.
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