: Vidéo La fonte des glaces en Arctique ouvre de nouvelles routes commerciales
Le Conseil de l'Arctique, créé en 1996 pour protéger cet environnement si fragile, peine à préserver les enjeux écologiques face aux intérêts économiques. Voilà pourquoi ces nouvelles voies commerciales inquiètent la communauté scientifique.
Une catastrophe écologique qui devient une opportunité économique… Dans l'océan Arctique, le trafic maritime et l'exploitation des ressources naturelles sont accélérés par la fonte de la banquise. Si la situation est le résultat d'un réchauffement climatique inquit étant, elle est perçue comme une opportunité par plusieurs pays, l'Arctique étant un territoire très stratégique. Du point de vue énergétique, 13 % du pétrole et 30 % du gaz non-découverts s'y trouveraient.
De nouvelles routes commerciales
Mais surtout, la fonte de la banquise ouvre de nouvelles routes commerciales : en passant par l'Arctique, un trajet de l'Asie à l'Europe durerait 18 jours, au lieu des 30 jours actuellement nécessaires via le canal de Suez. Plusieurs pays cherchent à exploiter ces nouvelles opportunités, notamment la Russie, pays le plus actif avec une flotte de 57 navires brise-glace, la Chine, le Canada, les États-Unis et les pays scandinaves.
Quelles conséquences environnementales ?
Les conséquences environnementales du développement de ces routes sont nombreuses. "Il y a une augmentation des émissions de carbone et de pur carbone qui, à terme, se traduit par davantage de réchauffement climatique", regrette Victoria Herrmann, présidente de l’Institut Arctique. L'impact est aussi humain : la sécurité alimentaire des nombreux peuples indigènes vivant dans la région est menacée.
Toutefois, malgré les effets d'annonces et les investissements massifs, le transport maritime en Arctique reste limité. "Nous pouvons nous attendre à une augmentation du trafic sur la route maritime du nord, mais pas à une montée en flèche des navires et des marchandises allant de l'est à l'ouest", développe Victoria Herrmann.
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