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Vidéo Nouvelle-Calédonie : la technique de l'"ADN environnemental" au secours de la biodiversité sous-marine

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Durée de la vidéo : 2 min
VIDEO. Nouvelle-Calédonie : la technique de l'"ADN environnemental" au secours de la biodiversité sous-marine
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Article rédigé par France 2
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Si les êtres humains laissent un petit bout de peau ou un cheveu en passant quelque part, les poissons abandonnent aussi quelques cellules en nageant. Laurent Vigliola, chercheur en biologie marine, traque des traces d’ADN sous l’eau pour mieux protéger l’écosystème du récif calédonien… Extrait du magazine "13h15 le dimanche".

La Nouvelle-Calédonie a créé en 2014 le parc naturel de la mer de Corail pour sauvegarder un des plus beaux récifs au monde, long de 1 600  kilomètres. Une vaste étendue marine protégée grande comme trois fois la France où l’on trouve les derniers récifs sauvages de la planète. Un sanctuaire dans lequel ne s’aventurent que les scientifiques, comme Laurent Vigliola, chercheur en écologie marine à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Nouméa.

A large de la capitale de l’archipel, ce spécialiste des requins continue ce jour-là son étude de l’éco-système corallien près des côtes. Il utilise notamment la technique de l’ADN environnemental (ADNe) : "Il faut comprendre que ce sont des traces d’ADN laissées par les animaux dans les océans. Comme vous et moi pouvons laisser un petit bout de peau ou un cheveu, les animaux peuvent laisser quelques cellules en nageant. On cherche vraiment des traces comme la police scientifique."

"Des espèces très rares vont pouvoir reconstruire des populations"

"Dans un échantillon d’eau, nous avons eu sept espèces de requins, alors qu’en plongée on en voit au maximum deux ou trois, explique le scientifique au magazine "13h15 le dimanche" (replay). L’ADN environnemental a permis de détecter un certain nombre d’espèces qu’on n’arrive absolument pas à voir avec des caméras ni avec des plongeurs. Et ça, c’est une très bonne nouvelle parce qu’avec 3 000 plongées et 500 caméras avec des appâts, on n’avait pas ces espèces. On les a vu apparaître dans des traces d’ADN dans l’eau."

"Et c’est une excellente nouvelle, insiste Laurent Vigliola, parce qu’elles sont toujours présentes. Probablement extrêmement rares, mais quand il s’agit de conservation, savoir que des animaux sont toujours là, cela fait une très grande différence par rapport au fait qu’ils ne sont plus du tout. On sait aujourd’hui que si on fait une protection adaptée, ces espèces très rares vont pouvoir reconstruire des populations." Et pour espérer faire revenir les poissons près des côtes, les provinces de Nouvelle-Calédonie ont créé de nombreuses réserves marines.

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