Bretagne : l'île qui veut sauver son eau
Les îles du Ponant risquent bien de manquer d'eau : sur l'île de Houat, la population est multipliée par dix en été. Des visiteurs gourmands en eau ; la nappe phréatique commence à en souffrir.
Au large de la côte sud de la Bretagne, l'île de Houat, avec ses 3 kilomètres de promenades et de plage, ses eaux cristallines, son sable doré. Un village préservé, sans voitures, ni motos. Un petit paradis pour ses 240 habitants, qu'il faut partager à la belle saison avec des milliers de visiteurs. Dès le matin, les bateaux arrivent chargés ; des randonneurs à la journée, mais aussi des campeurs et des vacanciers qui profitent des hôtels ou des gites. Et il y a aussi tous les plaisanciers, parfois plusieurs centaines de voiliers.
Un risque de contamination
Tous sont bienvenus, à condition de ne pas tomber dans le travers des touristes : consommer trop d'eau. Les douches ouvertes au public sont payantes, et limitées dans le temps. "2 euros le jeton, et la douche dure 5 minutes, comme ça, il n'y a pas de gaspillage", explique Anne Le Gurun, de la capitainerie du port d'Houat. Si l'eau douce est précieuse sur Houat, c'est parce qu'elle provient d'une unique nappe phréatique, dont la capacité est tout juste suffisante. Pas question d'en perdre une goutte, surtout l'été, lorsque la population explose, et que la consommation est multipliée par quatre. À la demande de la mairie, les cinq forages qui alimentent le château d'eau sont surveillés quotidiennement. Car si le pompage de la nappe d'eau douce devenait trop important, l'eau de mer salée s'infiltrerait pour combler le vide, et contaminerait la nappe définitivement, rendant l'eau impropre à la consommation.
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