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Climat : la planète bat des records de chaleur depuis janvier

Les sept premiers mois de 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés à la surface du globe depuis le début des relevés de températures, en 1880, annonce l'Agence américaine océanique et atmosphérique. C'est un nouveau signe inquiétant du changement climatique.
Article rédigé par franceinfo
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  (Juillet 2015 est le mois le plus chaud jamais enregistré dans les annales (ici, le 1er juillet à Paris) © MAXPPP)

C'est un nouveau signe inquiétant du changement climatique : le mois de juillet 2015 est le plus chaud enregistré dans le monde depuis que l'on relève les mesures, c'est-à-dire depuis 1880, c'est ce que vient de révéler l'agence américaine océanique et atmosphérique. La température moyenne combinée à la surface des terres et des océans en juillet 2015 s'est située 0,81°C au-dessus de la moyenne du 20e siècle (15,8°C). Cinq des sept premiers mois de 2015, dont mai, juin et juillet, ont battu des records de chaleur. Janvier a aussi été le second plus chaud dans les annales, pour ce mois, et avril, le troisième.

"C'est un signal d'alarme perceptible" 

La température à la surface des océans a également été au plus haut de janvier à juillet depuis 1880, se situant 0,67°C au-dessus du précédent record de 2010. Les océans ont été plus chauds que la moyenne sur de vastes étendues, plus particulièrement dans l'est et la région équatoriale du Pacifique et dans l'Arctique et des parties de l'ouest de l'Atlantique Nord ainsi que dans l'océan Indien.

"Nous sommes bien dans une période dans une période de réchauffement climatique" - Jean Jouzel, climatologue, avec Alexis Morel

Ces derniers chiffres paraissent confirmer une accélération du réchauffement climatique après 2014, qui avait été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis 135 ans.Le Giec, un groupe d'experts internationaux du climat, a montré que "la température à la surface du globe a crû de près d'un degré Celsius depuis le début du 20e siècle et jusqu'à 2,5 degrés dans certaines parties d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Nord et du Sud ". "Nous sommes sur un rythme de réchauffement climatique d'1/100e de degré par an. Cette année est tout de même exceptionnelle " explique Jean Jouzel, climatologue, et vice président du Giec. Pour lui, "c'est un signal d'alarme perceptible ".

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait souligné en juillet qu'en l'absence de mesures, le réchauffement pourrait atteindre de 5 à 6°C d'ici 2100, appelant de ses voeux des actions décisives à la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 21) qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre. Pour Jean Jouzel, s'il y aura un accord à Paris, "il risque de ne pas être assez ambitieux ." Le climatologue cite le cri d'alarme du prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz : "Le développement de notre planète se fera dans un contexte de développement renouvelable, ou il ne se fera pas. "

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