Colmar : Rassemblement antinucléaire
Plusieurs milliers d'opposants au nucléaire étaient rassemblés samedi après-midi, à Colmar sur la place de la garePlusieurs milliers d'opposants au nucléaire étaient rassemblés samedi après-midi, à Colmar sur la place de la gare
Ils étaient 10.000 selon les organisateurs, 3.500 selon la préfecture du Haut-Rhin, sur une place verrouillée par un impressionnant dispositif de sécurité, d'après l'AFP.
Les manifestants, venus aussi d'Allemagne, de Suisse, d'Italie et d'Espagne, réclament la fermeture du site de Fessenheim, munie des plus vieux réacteurs nucléaires français.
De très nombreux véhicules de CRS et de la gendarmerie mobile ont pris position dans les rues adjacentes de la gare, derrière des barrières anti-émeutes en acier hautes de près de 3 mètres et des véhicules-bélier et lance à eau, tandis qu'un hélicoptère de la gendarmerie tourne au-dessus du lieu de la manifestation.
L'AFP a aussi constaté la présence de policiers allemands en uniforme, armés à la ceinture.
Sortir du Nucléaire dénonce le blocage de "Colmar"
Le réseau "Sortir du nucléaire" a dénoncé le blocage de Colmar avant la manifestation anti-nucléaireLe réseau, qui regroupe 840 associations, "dénonce fermement les blocages dont sont victimes, aux frontières de la France, les manifestants allemands et suisses qui souhaitent se rendre à Colmar pour participer au grand rassemblement pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim".
"Après différentes manoeuvres ces derniers jours pour tenter de perturber la préparation de la manifestation et de dissuader les citoyens de venir à Colmar, les autorités françaises se permettent carrément d'empêcher les gens de venir manifester", poursuit le communiqué.
"Colmar ressemble à une ville assiégée" estime le collectif
"Sortir du nucléaire" dénonce aussi " les mesures policières insensées mise en place à Colmar qui ressemble à cette heure à une ville assiégée". Et de poursuivre : "Tous les piétons sont immédiatement contrôlés, intimidés et dissuadés de se rendre au rassemblement, place de la Gare. Des hélicoptères survolent continuellement la ville. La police continue à appliquer le premier arrêté du maire (pourtant abrogé) qui interdit au piétons et vélos de circuler au centre ville !""Je suis profondément choquée par les moyens (policiers) mis en oeuvre, par ce totalitarisme que nous impose le pouvoir politique", a déclaré à des journalistes Evelyne Moeglen, porte-parole de Cap 21. Le site internet des Dernières nouvelles d'Alsace parle d'une "ville sous haute surveillance" et souligne que les contrôles d'identité ont été renforcés aux frontières avec l'Allemagne et la Suisse, où les files d'attente s'allongent.
Les antinucléaires réclament la fermeture de la centrale de Fessenheim, mettant en exergue les risques sismiques et d'inondation, ainsi que de multiples incidents qu'ils attribuent à sa vétusté.
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