A la COP28, la Chine, premier pollueur mondial, se glisse dans un rôle surprenant de "facilitateur"
La Chine est le premier pays émetteur mondial de gaz à effets de serre. Aussi parce qu’elle est l'une des "usines de la planète", rappellent les Chinois. Et pourtant, à la COP28, le pays joue un rôle "étonnamment constructif", observe un négociateur européen. "Un facilitateur", entend-on même régulièrement. "Sur les énergies fossiles, la Chine semble vouloir un accord, en tout cas, elle fait tout pour", note la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runachet.
Le négociateur en chef chinois Xie Zhenhua, semble en effet être partout. C’est un homme respecté, expérimenté : il était là, lors de la COP21 à Paris, rappelle Hans Verolme, conseiller des pays en développement et fin connaisseur des négociations climatiques. "La Chine a beaucoup d'influence, particulièrement sur les pays en développement. Et en ce moment, elle construit des ponts entre les États", affirme-t-il.
Le paradoxe chinois
Grande pollueuse, la Chine est aussi une championne des énergies renouvelables, éolien et solaire. Même si, dans le même temps, elle continue, à construire de nouvelles centrales à charbon. "La Chine prend le changement climatique vraiment sérieusement depuis longtemps déjà. Et ça été une surprise pour beaucoup, assure Hans Verolme. Un exemple de cela avec la "déclaration qu'ont signé la Chine et les États-Unis avant la COP : ‘Les énergies fossiles doivent être réduites et remplacées par des énergies renouvelables’".
Parce que les COP réservent toujours quelques surprises, il faudra sans doute attendre l'accord final, espéré mardi, pour mesurer à quel point, la Chine a pesé dans ces négociations.
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