COP28 : les canicules ont causé "33 000 décès anticipés" depuis 2014, souligne une experte auprès de Santé publique France
Santé publique France a recensé "33 000 décès anticipés liés aux canicules depuis 2014", révèle dimanche 3 décembre sur franceinfo Francelyne Marano, experte auprès de Santé publique France et professeure émérite à l’université Paris Cité. La COP28, qui se déroule à Dubaï, aborde dimanche 3 décembre les conséquences du dérèglement climatique sur la santé humaine.
Francelyne Marano explique que les pics de canicule sont liés à une forte pollution atmosphérique, qui a des conséquences sanitaires en France : "Ces pics de pollution sont associés à la production d'ozone quand il y a beaucoup de soleil pendant l'été."
Au niveau mondial, l'OMS "considère qu'il y a une augmentation de 70%" de morts anticipées chez les "personnes âgées de plus de 65%", à cause de la chaleur, assure l'experte. L'Organisation mondiale de la santé "évalue aussi à sept millions de morts anticipées par an dans le monde liées à la pollution atmosphérique", ce qui prouve "que les deux phénomènes sont étroitement liés", affirme Francelyne Marano.
La professeure émérite souligne aussi une autre conséquence du réchauffement de la planète sur la santé, et évoque les invasions de moustiques tigre. "Dans les dix ans qui se sont écoulés, il y a actuellement 71 départements qui sont envahis [...] en particulier l'été", explique Francelyne Marano. Cela s'explique en partie parce qu'"il fait moins froid l'hiver", alors "les larves ne sont pas détruites", ce qui fait que "tous les ans, on a à nouveau des invasions de moustiques tigre", causant des "premiers cas autochtones en France métropolitaine de dengue", déplore l'experte.
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