COP29 : l'absence d'Agnès Pannier-Runacher, un "signal politique fort", mais pas un problème pour "faire avancer les dossiers"

La ministre de la Transition écologique a annoncé qu'elle n'assisterait pas à la COP29. Pour autant, Paris défendra bien ses idées dans les négociations.
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, le 6 novembre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L'absence d'Agnès Pannier-Runacher à la COP sur le climat peut-elle affaiblir les dossiers défendus par la France ? La ministre de la Transition écologique a annoncé mercredi 13 novembre qu'elle ne se rendrait pas à la COP29 en réaction aux propos du président Aliev, qui parle du gaz et du pétrole comme de "cadeaux de Dieu" et qui critique "les crimes du régime Macron" et sa politique colonisatrice dans les territoires d'outre-mer. Mais Paris ne sera pas pour autant écarté des négociations.

Cette absence de la ministre se fera surtout sentir les trois derniers jours, à l'heure des marchandages politiques, quand les gouvernements se bagarrent pour emporter les ultimes arbitrages. Mais Agnès Pannier-Runacher l'assure, elle continuera à travailler, depuis Paris, avec la quarantaine d'experts qui défendent l'agenda français dans les salles de négociations, et avec Kevin Magron, haut fonctionnaire, ambassadeur pour le climat, qui lui aussi reste à Bakou.

Pas un problème pour "faire avancer" les dossiers

Ce n'est pas une politique de la chaise vide, précise Sébastien Treyer, directeur de l'Institut du développement durable et des relations internationales. "C'est vrai que ça fait longtemps qu'on n’avait pas vu d'absence ministérielle. C'est donc un signal politique fort. Peut-être que ça ne facilitera pas complètement les choses pour la délégation française. Mais je ne pense pas que ce soit un problème en matière de capacité à négocier, à faire avancer les dossiers", avance-t-il.

La France compte notamment pousser le sujet du financement pour que les pays développés aillent au-delà des 100 milliards de dollars qu'ils versent déjà chaque année aux pays en développement et ainsi les aider à faire face aux bouleversements climatiques.

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