COP26 : la conférence climat se poursuivra samedi, faute de consensus sur la déclaration finale

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Le président de la COP26, Alok Sharma, participe à une session plénière, le 12 novembre 2021, à Glasgow (Royaume-Uni). (EWAN BOOTMAN / NURPHOTO / AFP)

Cette conférence pour le climat, considérée comme cruciale pour préserver les objectifs définis en 2015 par l'accord de Paris, devait initialement s'achever vendredi soir.

Ce qu'il faut savoir

La COP26 entre dans les prolongations. La conférence climat de Glasgow, qui devait se terminer vendredi 12 novembre, se poursuivra samedi, après une nouvelle nuit de consultations, a annoncé son président, Alok Sharma, vendredi soir. Une troisième version du texte de la déclaration finale, dont de nombreux points restent contestés, sera publiée dans la matinée, avant une nouvelle session plénière pour entendre les positions des divers groupes. Le président dit "envisager" de terminer cette COP dans la journée de samedi. Suivez notre direct.

 Des enjeux décisifs. Cette COP est considérée comme cruciale pour préserver des chances de limiter "en deçà des 2 °C", voire à 1,5°C, la hausse des températures en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, selon l'objectif fixé en 2015 avec l'accord de Paris.

Un texte déjà affaibli. Dans le dernier projet de déclaration commune, les pays sont invités à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l'utilisation du charbon "sans système de capture" du carbone. Une formulation édulcorée par rapport à une précédente version qui appelait à "accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles".

L'enjeu du financement. La COP26 a notamment été marquée par l'appel des pays en développement à l'aide des pays riches – et principaux émetteurs de gaz à effet de serre – pour se préparer et s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Alors que la promesse d'atteindre le chiffre symbolique de 100 milliards de dollars d'aides n'est toujours pas tenue, cette enveloppe est déjà considérée comme obsolète. Car les besoins pourraient atteindre jusqu'à 1 300 milliards de dollars par an.

  Relever les engagements. Une autre partie du texte appelle les Etats à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022. En l'état actuel des engagements des gouvernements, le monde se dirige vers un réchauffement de 1,9 °C selon l'Agence internationale de l'énergie à 2,7 °C d'après l'ONU. Or, les scientifiques estiment qu'une augmentation supérieure à 1,5 °C entraînera la multiplication des catastrophes climatiques.

 La mention des "énergies fossiles". Les énergies fossiles, pourtant première source des émissions de gaz à effet de serre, n'étaient même pas mentionnées dans l'accord de Paris mais elles pourraient l'être dans la déclaration finale. Face à l'hostilité des pays producteurs, le patron de l'ONU Antonio Guterres a fustigé "les promesses [qui] sonnent creux quand l'industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (...) ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon".