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Vidéo COP26 : Camille Étienne fait le bilan

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Après deux semaines de négociations et d'annonces, le bilan de la COP26 par l'activiste Camille Etienne.
VIDEO. COP26 : Camille Étienne fait le bilan Après deux semaines de négociations et d'annonces, le bilan de la COP26 par l'activiste Camille Etienne. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Après deux semaines de négociations et d'annonces, le bilan de la COP26 par l'activiste Camille Etienne.

Un texte imprécis ?

Camille Éienne pointe plusieurs imprécisions dans le texte. "Si on regarde le texte et la dernière version qui a été publiée, on voit des différences dans les mots, par exemple, pour la sortie du charbon, la veille, l'Inde et la Chine ont fait pression pour que la décision de sortir du charbon se transforme en "réduction"", explique-t-elle. Aussi, elle pointe un manque d'ambition sur les délais, notamment sur l'accord pour sortir de la déforestation en 2030. "Ça inclut 10 ans de destruction de ces arbres, qui sont la solution naturelle pour stocker le carbone dans les sols", déplore l'écologiste. 

Du côté du méthane, de nombreux dirigeants se félicitent d'un accord historique. Or, en se penchant un peu plus sur le texte, l'activiste souligne qu'il n'évoque que les fuites de gaz. L'agriculture et l'élevage, eux, ne sont pas mentionnés. Pourtant, insiste-t-elle, ce sont les "principales sources d'émission de méthane".

Quid de l'impact global des engagements ?

"Même si cette COP a été le théâtre et le lieu de grandes annonces, de plein de coalitions, d'engagements, si tous les États tenaient leurs engagements actuels, on serait sur une trajectoire de 1,8 °C", explique Camille. Problème : aucun pays, hormis la Gambie, n'a respecté cette trajectoire. Elle rappelle que la différence entre 1,5 °C et 2 °C n'est pas à prendre à la légère : elle met en péril des millions de vies. "Il y a des pays, comme le Mozambique, comme la Barbade, comme les Maldives, comme le Kenya, qui sont condamnés dans ces quelques degrés d'écart", s'inquiète l'écologiste. 

Et la justice sociale ?

Alors que les dirigeants se félicitent de faire apparaître la question des pertes et dommages dans le texte, Camille y voit un "échec" et pointe l'absence d'actions concrètes. Par exemple, elle plaide la mise en place d'une compensation financière pour les pays du Sud qui paient les conséquences des importantes émissions des pays du Nord.

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