Aléas climatiques : les tarifs des assurances vont-ils bondir ?
La multiplication des aléas climatiques pourrait bien entraîner une augmentation des tarifs des assurances auto et habitation. Bercy a décidé de recevoir jeudi 23 juin les représentants du secteur pour leur demander de faire un effort et de préserver le pouvoir d'achat des Français.
Sa voiture porte les traces de la nuit du mardi 21 au mercredi 22 juin, à Saint-Léger-le-Petit (Cher). La carrosserie a subi de plein fouet le déluge de grêle. L'habitant avait acheté son véhicule il y a un mois. Il espère désormais pouvoir compter sur son assureur. Selon les assureurs, ces dégâts coûtent de plus en plus cher à couvrir. Sur les dix dernières années, les tarifs se sont envolés.
Des assureurs pourraient refuser de couvrir les risques
"Les primes d'habitation, en 2012, s'élevaient à 218 euros. En 2022, elles s'élèvent en moyenne à 270 euros, soit une augmentation d'environ 25% depuis dix ans", explique Delphine Bardou, directrice générale adjointe de Réassurez-moi. En cause, notamment, des inondations, sécheresses et tempêtes qui sont de plus en plus fréquentes. Et cela devrait s'intensifier et alourdir la facture pour les assurances. Elle était de 74 milliards d'euros entre 1989 et 2019. Ce montant devrait presque doubler dans les 30 prochaines années. Selon Raphaël Vullierme, directeur général de LUKO, dans certaines régions plus sensibles aux aléas climatiques, certains assureurs pourraient refuser de couvrir les risques ou bien pratiquer des prix prohibitifs. Jeudi 23 mai, le ministère de l'Économie recevra les assureurs. L'objectif est de préserver le pouvoir d'achat des Français en tentant de limiter la hausse des prix
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