Climat : la CEDH se saisit de la présumée inaction climatique française
Le spectacle est grandiose, les images spectaculaires, mais le changement climatique est à l’œuvre. Les côtes s’érodent inexorablement et les risques de submersion du littoral du Nord, à Dunkerque, seront réelles d'ici à 2030. Damien Carême, habitant de Grande-Synthe et ancien maire de la commune, s’estime menacé par la montée du niveau de la mer. Il a décidé d’assigner la France devant la Cour européenne des droits de l’Homme. "À Grande-Synthe, la ville, ses habitants, on s’était extrêmement engagés dans la lutte contre le changement climatique et celui qu’il manquait à l’appel, c'est l’État français qui ne respecte pas les engagements internationaux, l’accord de Paris", explique-t-il.
Des arrêts rendus dans quelques mois
C’est la première fois que la Cour européenne des droits de l’Homme va traiter l’inaction climatique présumée des États qui violeraient certains articles de la Convention européenne des droits de l’Homme. "La question posée, c'est : est-ce que les droits humains sont impactés par le dérèglement climatique et est-ce que la Cour européenne a la compétence pour contrôler l’action des états et leur caractère suffisant", résume Corine Lepage, l’avocate de Damien Carême. Dans quelques mois, pas de doute : les États et les citoyens auront l’œil rivé sur les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l’Homme.
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