Environnement : le gouvernement va lancer une consultation sur le réchauffement climatique avec un scénario à +4°C en 2100
Le gouvernement va lancer mardi 23 mai une consultation pour définir à quel scénario la France doit se préparer en matière de réchauffement climatique, avec notamment l'hypothèse d'un réchauffement du pays de +4°C à la fin du siècle, a appris franceinfo auprès du ministère de la Transition écologique dimanche 21 mai.
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"Il est proposé que la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation de la France soit basée sur l’hypothèse plus pessimiste", est-il écrit dans le document du ministère présentant cette consultation, auquel franceinfo a eu accès. "Il s’agirait ainsi de s’adapter progressivement à un niveau de réchauffement en France métropolitaine de 2°C en 2030, 2,7°C en 2050 et 4°C en 2100".
"Nous ne sommes collectivement pas sur la bonne trajectoire" afin de respecter l'objectif de l'Accord de Paris signé en 2015, poursuit le ministère de la Transition écologique dans son document. "Nous ne pouvons donc pas ignorer la tendance actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre : l’hypothèse d’un réchauffement mondial supérieur à 2°C d’ici la fin du siècle ne peut pas être exclue, même si l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris reste notre priorité et notre combat".
Les sécheresses multipliées par quatre
Le document qui sera soumis à consultation propose deux hypothèses. Un premier scénario aligné avec l'Accord de Paris où le réchauffement climatique serait limité à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle et qui entraîne une augmentation de 2°C en moyenne en France métropolitaine. Et un deuxième scénario avec un réchauffement de 3°C au niveau mondial, ce qui engendre une augmentation moyenne du mercure de 4°C dans le pays.
Dans cette deuxième hypothèse, les impacts s’aggraveront fortement en France métropolitaine, précise le document du ministère. Tout d'abord, les sécheresses seront multipliées par quatre, alors qu’elles sont multipliées par deux aujourd’hui. La réduction de l’enneigement sera au moins trois fois plus importante. Les vagues de chaleur pourront s’étaler sur un ou deux mois en été et l’étendue des incendies sera amplifiée. "Il s’agit de répondre à la question : quel niveau de protection souhaitons-nous atteindre ?", explique le document de la consultation.
L’objectif du gouvernement est d’harmoniser les politiques d’adaptation à ce changement, avec le scénario le plus pessimiste possible, pour qu’elles soient cohérentes. Cela concerne notamment les infrastructures publiques, les réseaux d’eau qui vont devoir drainer des quantités plus importantes. Cela concerne également les routes qu’il faut protéger à tout prix pour laisser passer les secours.
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