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Sécheresse : l’été 2023 pire que l’été 2022 ?

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Après un été 2022 très sec et un hiver qui n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques, les perspectives pour la saison estivale 2023 ne sont pas très rassurantes. On vous en dit plus dans la chronique “1 planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec France Info.
Une planète des solutions - 17/03 - Sécheresse Après un été 2022 très sec et un hiver qui n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques, les perspectives pour la saison estivale 2023 ne sont pas très rassurantes. On vous en dit plus dans la chronique “1 planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec France Info. (France Info)
Article rédigé par NOWU - Esther Meunier
France Télévisions
Après un été 2022 très sec et un hiver qui n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques, les perspectives pour la saison estivale 2023 ne sont pas très rassurantes. On vous en dit plus dans la chronique “1 planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec France Info.

Ces dernières semaines, la pluie a fait son retour sur une grande partie du territoire hexagonal, à l’exception du pourtour méditerrannéen. D’après Simon Mittelberger, climatologue chez Météo France, « par rapport à la situation qu’on avait fin février où les sols étaient très secs et correspondaient à une situation normale de début d’été, on est sur une situation qui s’est très largement améliorée ». 

Les nappes phréatiques encore largement déficitaires

Mais les voyants ne sont pas tous au vert pour autant : si les sols se sont réhumidifiés, « les réserves restent relativement basses » ajoute Simon Mittelberger, notant que le manteau neigeux est très déficitaire et amènera en prime bien moins d’eau au moment de la fonte printanière qu’habituellement. 

Il y a donc encore des inquiétudes importantes pour 2 raisons principales. D’abord les nappes phréatiques restent à 80% sous les normales avec des niveaux bas à très bas selon les derniers chiffres du BRGM, le service géologique national. Et en prime, Météo France ne parvient pas encore à dégager un scénario pour le printemps qui permettrait de déterminer s’il pleuvera assez dans les mois à venir pour recharger ces réserves sous-terraines en profondeur. Si l’été 2023 était chaud et sec, la France ne disposerait donc probablement pas des réserves qui lui avaient permis de faire face à l’été 2022.

Si le déficit de pluie hivernal n’est pas directement relié au changement climatique d’après Simon Mittelberger, le changement climatique affecte bien le cycle de l’eau et contribue notamment à rendre les saisons printanières et estivales plus chaudes et plus sèches, et donc les épisodes de sécheresse plus intense.  

Des solutions face à la sécheresse ?

Comme pour tous les problèmes causés par le changement climatique, mettre en place des politiques qui permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre est primordial. 

Mais s’adapter face aux sécheresses plus intenses l’est aussi, et pour cela il y a de nombreuses pistes : faire évoluer les types de culture selon les régions et saisons (par exemple le maïs consomme beaucoup d’eau en France pendant l’été, moment où elle peut particulièrement manquer), mais aussi mettre en place de nouveaux modèles d’irrigation plus économes, ou encore travailler sur les infrastructures. Par exemple, en Guadeloupe où des restrictions viennent d’être mises en place, environ 60% de l’eau est perdue avant d’arriver au robinet à cause d’un réseau vétuste et défectueux. 

Pour agir à son échelle, n’utiliser la machine à laver que lorsque elle est vraiment pleine ou installer des limiteurs de débit sur les robinets peut aider ! 



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