Écologie : les méthodes radicales de la nouvelle génération d'activistes pour alerter l'opinion publique
Dégonfler des pneus de SUV, éteindre les lumières des enseignes la nuit ou reboucher les trous des greens de golf… Partout en France, une nouvelle génération de militants passe à l'action, en espérant faire évoluer les comportements.
Du sabotage, au nom de l'écologie. Pour modifier les comportements, de plus en plus de jeunes passent à l'action. Durant la nuit du lundi 22 au mardi 23 août, à Paris, un groupe de militant a ciblé des SUV, dont ils ont dégonflé les pneus. "C'est assez satisfaisant. On sait qu'il y aura une voiture de moins sur les routes demain", confie une jeune fille. Un petit mot est laissé sur le pare-brise, afin d'expliquer le geste au propriétaire. Les militants espèrent les décourager d'acheter ces modèles de voitures, 20 % plus polluants.
Un activisme de plus en plus répandu
S'attaquer directement aux comportements jugés polluants est un activisme de plus en plus répandu. Dans la matinée du lundi 22 août, en région parisienne, un groupe s'est introduit par effraction sur un terrain de golf, pour étaler de la terre et des légumes sur la pelouse, afin de dénoncer la consommation d'eau des golfs en période de sécheresse. L'œuvre d'une génération anxieuse face au réchauffement climatique, selon Sylvie Ollitrault, chercheurs en sociologie du militantisme au CNRS. "L'action doit être immédiate, et ce n'est pas forcément plus violent, mais en tout cas, c'est beaucoup plus radical", commente-t-elle. Ces actes peuvent toutefois mener les militants devant la justice.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.