Européennes : contrairement aux "ayatollahs verts", le RN n'est pas déconnecté "de l'écologie réelle", assure son porte-parole Julien Odoul
Contrairement aux "ayatollahs verts", le Rassemblement national n'est pas déconnecté "de l'écologie réelle", a assuré, dimanche 7 janvier sur franceinfo, le porte-parole et député RN de l'Yonne, Julien Odoul. Il réagissait aux propos de Marie Toussaint, la veille sur France Inter. La tête de liste des Écologistes aux élections européennes appelait à "battre contre cette gangrène" de l'extrême droite. "Une maladie qui parcourt l'Europe", s'inquiétait l'eurodéputée.
"Bon courage", lui répond le porte-parole du RN, alors que différents sondages donnent la liste d'extrême droite en tête des intentions de vote pour les élections européennes, loin devant celle portée par Marie Toussaint. Julien Odoul avance une explication : "Les écologistes fanatiques, ces ayatollahs verts, j'assume ce terme, sont aujourd'hui tellement déconnectés des préoccupations des Français et surtout tellement déconnectés de l'écologie réelle, celle qui est quotidienne".
Les écologistes sont devenus des fanatiques islamo-gauchistes qui s'intéressent un peu plus au burkini plutôt qu'à la préservation de la planète.
Julien Odoul, député RN de l'Yonnesur franceinfo
Sur le fond, le député réfute toute faiblesse du parti sur le plan écologique. Le programme du RN "est ancré dans la réalité puisque c'est le seul qui défend un autre projet économique. Nous souhaitons passer du mondialisme au localisme", redit Julien Odoul. À l'échelle de l'Union européenne, "nous souhaitons faire en sorte qu'il n'y ait plus de traités de libre-échange qui polluent la planète" car ils "conduisent à aller produire au bout du monde pour ensuite faire consommer chez nous à des chômeurs", justifie-t-il.
Prises de position climatosceptiques au RN
Plusieurs élus du RN ont été vivement critiqués après avoir pris des positions climatosceptiques, dont le député de l'Aude, Christophe Barthès. "Réchauffement climatique ? Dérèglement climatique ? Le 3 janvier 2024, la Suède a enregistré les températures les plus basses depuis 25 ans, avec -43 degrés. À cette heure, nous n’avons pas encore de commentaires du GIEC. Ils ne se sont toujours pas manifestés", a-t-il écrit sur le réseau social X samedi.
Le 21 août dernier, le député RN Thomas Ménagé avait estimé sur France Inter que l'on ne pouvait pas se "baser uniquement sur les données du Giec" (groupe international d'experts sur le climat de l'ONU) car ces experts "ont parfois tendance à exagérer". Face aux critiques, l'élu avait ensuite nuancé son propos, affirmant qu'il n'y avait "aucune remise en cause du dérèglement climatique".
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