Infographie Crise climatique : les records de températures mensuelles au niveau mondial ont été battus en mai pour le douzième mois consécutif

Article rédigé par Zoé Aucaigne, franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme se protégeant du soleil le 4 juin 2024, à Amritsar, en Inde. (NARINDER NANU / AFP)
Les records de température mensuelle ont été battus chaque mois depuis un an à l'échelle mondiale. La température du globe a été en moyenne 1,63°C plus élevée qu'entre 1850 et 1900.

"C'est choquant, mais pas surprenant." Le mois de mai 2024 a été marqué par un nouveau record mensuel de chaleur à l'échelle mondiale, selon le dernier bilan de l'observatoire européen Copernicus publié mercredi 5 juin. Il devient ainsi le douzième mois consécutif à afficher une température moyenne record, avec 1,52°C de plus qu'un mois de mai normal dans le climat de l'ère préindustrielle (1850-1900).

Plus globalement, la température moyenne mondiale des douze derniers mois est la plus élevée jamais enregistrée, à 1,63°C au-dessus de la moyenne préindustrielle. Elle dépasse ainsi la limite de 1,5°C fixée par l'accord de Paris en 2015. "Notre planète essaie de nous dire quelque chose. Mais nous ne semblons pas l'écouter", alerte Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, cité par Copernicus. "Nous battons des records de température à l'échelle mondiale et récoltons la tempête. L'heure de la crise climatique a sonné. Il est temps de se mobiliser, d'agir et d'obtenir des résultats."

"Notre planète continuera à se réchauffer"

Cette hausse des températures vient de l'effet combiné du phénomène naturel El Niño et du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre, principalement liées à la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). "Même si cette série de mois records finira par s'interrompre, le changement climatique est là et aucun signe de variation de cette tendance n'est en vue", souligne Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus (C3S).

El Niño touche à sa fin et doit laisser sa place à La Niña, le phénomène inverse, "plus tard cette année", a estimé l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur son site. La Niña fait référence au refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le centre et l'est du Pacifique équatorial. Mais l'organisme insiste : "La fin d'El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur. Les températures exceptionnellement élevées à la surface de la mer continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois."


Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse était due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.

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