Pakistan : des semaines après les inondations, des villages encore submergés et des millions de déplacés
Le Pakistan a été frappé par des inondations historiques, qui ont fait 1 500 morts depuis le mois de juin. Un tiers du territoire a été noyé. Des villages entiers sont toujours engloutis, tandis que les sinistrés vivent sous des tentes, dans la peur des épidémies.
Dans la province du Sindh, au sud du Pakistan, des villages entiers sont encore cernés par les eaux, jeudi 6 octobre, un mois après les inondations qui ont ravagé la région. L'accès aux villages se fait par bateaux. Dans l'un d'entre eux, une mosquée est sous l'eau, tout comme une école primaire. 200 familles vivaient ici. Elles ont dû tout abandonner. Seuls deux frères sont revenus, pour récupérer la ferraille de leur maison. Ils étaient chez eux à la fin du mois d'août, en pleine nuit, lorsque l'eau a commencé à monter. "L'eau est arrivée du village d'à-côté. Elle est entrée si vite. A cause de la pluie, nous étions déjà un peu inondés, mais là, ça a tout détruit", confie l'un d'eux.
Plus de 33 millions de personnes déplacées
Depuis le début des inondations, plus de 33 millions de personnes ont dû quitter leur maison, soit l'équivalent de la moitié de la population française. Tout autour du plus grand lac du pays qui déborde encore, des camps de déplacés gigantesques continuent d'accueillir des familles qui attendent la décrue, sous la chaleur et dans une extrême promiscuité. Sur les milliers de familles installées, toutes ou presque comptent au moins un enfant malade. Les épidémies prolifèrent à cause des eaux stagnantes.
Avec l'amorce de la décrue, les villages les plus surélevés commencent à émerger. Ceux qui reviennent retrouvent des amas de décombres. Les champs alentours sont, eux, toujours submergés. Selon les autorités pakistanaises, il faudra encore patienter un mois avant que la situation ne revienne à la normale.
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