Zones à faibles émissions : quelles sont les métropoles qui limiteront la circulation des vignettes Crit'Air 3 et 4 au 1er janvier ?

Les métropoles de Lyon, Grenoble et Strasbourg poursuivent la mise en place de leurs zones à faibles émissions (ZFE) pour améliorer la qualité de l'air en excluant davantage de vieux véhicules diesel.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des vignettes Crit'Air, à Clonas (Isère), le 12 février 2023. (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / AFP)

A ce jour, onze villes ont commencé à déployer des zones à faibles émissions (ZFE), chacune avec son propre calendrier. Ainsi, les métropoles de Lyon, Grenoble et Strasbourg poursuivent la mise en place de leurs ZFE pour améliorer la qualité de l'air, en excluant à partir du lundi 1er janvier davantage de vieux véhicules diesel. Créées par la loi d'orientation des mobilités (LOM) de 2019, elles se traduisent notamment par des restrictions de circulation pour certains véhicules, classés selon des vignettes Crit'Air

Lyon

A partir du 1er janvier, les véhicules dotés de la vignette Crit'Air 4, soit des diesel immatriculés "entre 2001 et 2005 pour les voitures, entre mi-2000 et 2004 pour les motocycles et les cyclomoteurs", seront bannis du Grand Lyon, avait précisé la métropole sur son site internet dès le 15 novembre. Encore plus polluants, les véhicules Crit'Air 5 (diesel immatriculé avant 2001) y sont déjà interdits depuis début 2023.

La mise en œuvre, depuis 2020, de la ZFE lyonnaise ne s'est pas réalisée sans tension. En juin, la métropole écologiste a dû revoir à la baisse son projet d'extension de périmètre et reporter l'interdiction des véhicules Crit'Air 2, initialement prévue au 1er janvier 2026 et qui pourront finalement rouler jusqu'au 1er janvier 2028.

Grenoble

Grenoble et douze communes de sa métropole vont aussi interdire les Crit'Air 4 à partir du 1er janvier. La mesure sera effective du lundi au vendredi de 7 heures à 19 heures. Les Crit'Air 5 y étaient déjà interdits depuis juillet. En plus des dérogations possibles à l'échelle nationale, des dérogations locales seront aussi possibles. C'est le cas notamment pour l'accès au soin, les véhicules des entreprises en difficulté ou pour les travailleurs en horaires décalées et ceux qui travaillent dans un secteur hors ZFE qui n'est pas desservie par les transports en commun. Une période "pédagogique" de six mois, sans verbalisation, est également prévue.

Strasbourg

Dans l'Eurométropole de Strasbourg (33 communes), les véhicules Crit'Air 4 étaient eux aussi sous un régime dit "pédagogique" depuis un an, mais seront à leur tour bannis du secteur au 1er janvier – à l'instar des Crit'Air 5 interdits depuis début 2023. L'ensemble de la zone est concerné, 7 jours sur 7 et 24h/24. Enfin, les véhicules qui possèdent une vignette Crit'Air 3 entrent à leur tour dans la phase pédagogique qui précède l'interdiction prévue en janvier 2025. 

Toulouse

Le conseil métropolitain de Toulouse a adopté mi-octobre une délibération permettant aux véhicules portant une vignette Crit'Air 3 de continuer à circuler alors qu'ils devaient être interdits au 1er janvier 2024. Cette mesure, qui concerne les véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011, a pu être prise car la qualité de l'air s'est améliorée à Toulouse en 2022. Les véhicules plus polluants, les Crit'Air 4, 5 et hors catégorie, restent interdits d'accès à la ZFE, même s'ils peuvent disposer d'un pass dérogatoire de 52 jours par an.

Le ministère de la Transition écologique avait fait savoir en juillet que l'air de la ville ne dépassait plus régulièrement le seuil réglementaire de dioxyde d'azote (40 mg par m3). La mesure devra néanmoins être réexaminée si de nouveaux dépassements sont constatés à l'avenir. D'autant que le non-dépassement du seuil ne signifie pas pour autant que l'air est sain : Toulouse, comme presque toutes les agglomérations françaises, dépasse encore largement les valeurs recommandées par l'OMS, de 10 mg de NO2/m3.

Paris

La zone à faibles émissions du Grand Paris, la plus grande de France avec 7,2 millions d'habitants, a déjà interdit la circulation des véhicules non classés et de ceux portant la vignette Crit'air 5 (depuis juillet 2019) et 4 (depuis juin 2021). En revanche, l'interdiction à la circulation des vignettes Crit'Air 3 a de nouveau été reportée. D'abord prévue en juillet 2022, puis en juillet 2023, cette mesure qui concerne 77 communes à l'intérieur du périmètre délimité par l'A86 a été reportée à début 2025.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.