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Réchauffement climatique : la fonte des calottes glaciaires risque entraîner une hausse du niveau des océans entre 50 cm et 1,40 m, selon de nouvelles estimations

Les modèles climatiques avaient jusqu'à présent sous-estimé leur contribution à la future montée du niveau des océans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vue aérienne d'icebergs et d'un glacier près de Pituffik, au Groënland, le 19 juillet 2022. (KEREM YUCEL / AFP)

Des calottes glaciaires, dont la fonte élèverait le niveau des océans de plusieurs mètres, pourraient bien s'effondrer avec un demi-degré de réchauffement supplémentaire du climat. C'est ce que montrent des études récentes qui font la lumière sur leurs fragilités jusqu'ici insoupçonnées.

Les calottes du Groenland et de l'Antarctique ont perdu plus de 500 milliards de tonnes par an depuis l'an 2000, soit six piscines olympiques toutes les secondes. Mais les modèles climatiques avaient jusqu'à présent sous-estimé leur contribution à la future montée du niveau des océans, en ne prenant en compte que l'effet de la hausse des températures de l'air sur la glace, et en négligeant les interactions complexes entre l'atmosphère, les océans, les calottes et certains glaciers.

Jusqu'à une élévation de 1,40 mètre

Des chercheurs basés en Corée du Sud et aux Etats-Unis ont établi quelle serait l'élévation du niveau des mers d'ici 2050 en fonction des différents scénarios des experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). En cas de poursuite des politiques climatiques actuelles, la fonte en Antarctique et au Groenland se traduirait par une hausse d'environ un demi-mètre du niveau des eaux. Ce chiffre grimperait à 1,40 mètre dans un scénario du pire, en cas de hausse importante des émissions de gaz à effet de serre, liées aux activités humaines et à l'utilisation des énergies fossiles (comme le pétrole, le gaz et le charbon).

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L'étude de ces scientifiques, publiée le 14 février dans la revue Nature Communication (en anglais), précise également quand l'emballement de la fonte et une désintégration incontrôlable de ces calottes glaciaires pourraient intervenir. "Notre modèle a des seuils entre 1,5°C et 2°C de réchauffement - 1,8°C étant notre meilleure estimation - pour l'accélération de la perte de la glace et l'augmentation du niveau des mers", a expliqué Fabian Schloesser, de l'université d'Hawaï, co-auteur de l'étude. Les températures se sont déjà élevées de près de 1,2°C dans le monde depuis l'ère pré-industrielle (+1,7°C pour la France).

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Les scientifiques savaient depuis longtemps que les calottes glaciaires de l'Antarctique occidental et du Groenland, qui pourraient élever le niveau des océans de 13 mètres à long terme, avaient des "points de bascule". Au-delà de ces seuils, leur désintégration serait inévitable. Mais les températures associées à ce phénomène n'avaient jamais été précisément identifiées.

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