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Réchauffement climatique : trois questions sur le sommet "pour un nouveau pacte financier mondial" qui vise à soutenir les pays pauvres

Une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, les représentants des principales institutions financières, le secrétaire général de l'ONU et des ONG sont réunis ce jeudi et vendredi à Paris pour tenter de donner un nouvel élan à la finance climatique.
Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron lors de la COP27 le 7 novembre 2022 en Egypte. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial s'ouvre ce jeudi 22 juin à Paris. Il vise à trouver des solutions pour soutenir les pays en développement au moment où les crises se multiplient avec le réchauffement climatique.

En quoi ce sommet peut changer les choses ?

Ce sommet peut faire sauter un verrou, celui de la confiance qui s’effondre crises après crises entre les pays en développement et les pays riches. Le sommet devrait permettre d’honorer des promesses qui n’ont toujours pas été tenues, sur des montants qui tournent autour de 200 milliards de dollars.

Ensuite les participants pourraient s’entendre sur un système qui permette de suspendre la dette des pays en cas de crise climatique. Pour terminer, ce sommet va tenter de bâtir une coalition pour créer une taxe sur le transport maritime. Ce sont à la fois des mesures pratiques de recherches de fonds, et des mesures sur la levée de certains tabous comme les taxes et la dette.

Pourquoi faut-il réformer la finance climatique ?

Le système mis sur pied par les pays riches pour soutenir les pays en développement ne fonctionne plus. Le FMI, la Banque mondiale, en première ligne appartiennent au monde d'avant. Elles ont été structurées bien avant le réchauffement climatique.

Les chiffres varient beaucoup d’une source à l’autre mais les besoins ont explosé. Ce "mur d’investissement", comme le dit Laurence Tubiana, la directrice de la Fondation européenne pour le climat. Un mur de 1 000 à plus de 2 000 milliards de dollars par an pour répondre aux inondations, à la montée des eaux, aux sécheresses. Mais aussi pour soutenir ces pays dans leur transition énergétique tout en leur permettant d’investir dans les écoles, la santé, le développement.

Ces pays sont aujourd'hui étranglés par la dette. Les institutions financières sont freinées par les niveaux de risques. Le privé investit beaucoup plus massivement sur des projets d’énergie renouvelable en Europe qu’en Afrique. En bref, le système financier encourage plus la spéculation que le développement.

Peut-on attendre des conclusions dès vendredi matin ?

L’ambition de l’Elysée est de sortir avec une feuille de route commune, mais le chemin d'être risque long. Pour avancer ensuite lors du G20 en septembre et de la COP en novembre. L'objectif de ce sommet est de débloquer les conversations et trouver les points de consensus. Ce sommet a été préparé au pas de charge, en six mois seulement.

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