Deux militants de Greenpeace inculpés de piraterie en Russie
Ce sont les premières inculpations prononcées par la justice russe après l'arrestation, la semaine dernière, d'une trentaine de militants de Greenpeace en mer de Barents (Arctique). Deux manifestants, une Brésilienne et un caméraman britannique, sont accusés de piraterie en bande organisée après avoir participé à l'action menée le 19 septembre contre la plate-forme pétrolière Prirazlomanaïa, exploitée par l'entreprise publique Gazprom.
"C'est une accusation extrême et disproportionnée "
S'ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les deux activistes risquent 15 ans d'emprisonnement. "C'est une accusation extrême et disproportionnée ", a réagi le directeur exécutif international de Greenpeace, Kumi Naidoo. "Une inculpation pour piraterie a été décidée contre des personnes dont le seul délit est d'avoir une conscience. C'est une honte. C'est ni plus ni moins une attaque contre le principemême de manifestation pacifique ", a-t-il ajouté.
L'objectif de l'association écologiste était de dénoncer les dangers pour l'environnement du premier site russe d'exploitation pétrolière dans l'Arctique, dont la mise en service est prévue d'ici la fin de l'année. Plusieurs militants, dont les deux inculpés, avaient tenté d'escalader la plateforme avant que leur navire, l'Arctic Sunrise, soit arraisonné par un commando héliporté des gardes-côtes russes. Arrêtés puis placés en détention à Mourmansk, les
militants nient les accusations portées à leur encontre, accusant à leur tour
la Russie d'avoir pris illégalement d'assaut leur bateau dans les eaux
internationales.
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