Deux octogénaires du groupe écologiste Just Stop Oil inculpées pour avoir abîmé la vitre protégeant la Magna Carta à Londres

La vitrine a subi des "dégâts mineurs", selon la British Library, qui conservent deux exemplaires de ce texte fondateur du système juridique et politique britannique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Deux militantes de Just Stop Oil tentent de briser la vitre protégeant un exemplaire de la Magna Carta, à la British Library à Londres, le 10 mai 2024, sur des images diffusées par le groupe écologiste. (JUST STOP OIL / AFP)

Elles sont accusées après une nouvelle action spectaculaire dans un musée. Deux militantes octogénaires du groupe écologiste Just Stop Oil ont été inculpées, samedi 11 mai, pour avoir endommagé la vitrine protégeant un exemplaire de la Magna Carta, texte fondateur de la démocratie moderne exposé à la British Library à Londres.

Une vidéo diffusée vendredi par le groupe, coutumier des actions spectaculaires, montre les deux femmes attaquant l'épaisse vitre en frappant au marteau sur un burin. "Ce document traite de l'Etat de droit, et de l'opposition à l'abus de pouvoir. Notre gouvernement enfreint ses propres lois", déclare Judy Bruce, 85 ans, sur ces images. "Je suis chrétienne et je suis forcée de faire tout ce que je peux faire pour atténuer les souffrances épouvantables qui arrivent et sont déjà là", enchaîne ensuite la révérende Sue Parfitt, 82 ans.

Les deux octogénaires se sont ensuite collé les mains entre elles, selon Just Stop Oil, qui milite pour que le gouvernement établisse un plan pour mettre fin à l'utilisation des énergies fossiles d'ici à 2030. Les militantes ont été rapidement interpellées. Elles ont été inculpées samedi pour "dommage criminel" et libérées sous caution avant leur comparution, prévue pour le 20 juin.

La British Library détient deux des quatre exemplaires conservés de la Magna Carta, texte de 1215 établissant que le roi et son gouvernement ne sont pas au-dessus des lois.

La British Library a indiqué que les deux militantes avaient causé des "dégâts mineurs" à la vitrine, sans endommager la précieux document, qui a inspiré de nombreux textes juridiques à travers le monde, dont la Pétition des droits de 1628 au Royaume-Uni, la Constitution des Etats-Unis de 1787 ou encore la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948.

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