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Ecotaxe: EELV et encore la question du maintien au gouvernement

L'annonce de la suspension de l'écotaxe par le Premier ministre ce mardi a relancé le débat sur la présence de ministres d'Europe Ecologie-Les Verts au gouvernement. Cécile Duflot, la ministre du Logement, affirme que "la question se pose, mais que l'important "c'est l'action". Et  si Noël Mamère parle d'un "coup de massue fatal pour les écologistes", à l'Assemblée, les élus tentent pourtant de positiver.
Article rédigé par Annaïg Haute
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

 "Bien sûr oui, il est légitime qu'elle se pose, mais la question
essentielle, c'est celle de l'action
" a répondu Cécile Duflot ce mercredi matin sur Europe1. Et elle explique : "C'est quand même ceux qui ont le moins envie de voir des écologistes au gouvernement qui donnent sens à cet argument. (...) Je considère donc que  visiblement la présence des écologistes au gouvernement n'est pas inutile et  dérange certains. Et ça ne me gêne pas de déranger certains".

Quant aux députés écologistes, ils affirment comprendre la mesure d'apaisement social. François
de Rugy, co-président du
groupe à l'Assemblée se rassure. Pour lui il ne faut pas voir dans cette
suspension de l'écotaxe un reniement écologique du gouvernement : "Ce
n'est pas la question de l'écotaxe ou de la fiscalité écologique. Nous avons
voté un budget dans lequel il y a la contribution climat- énergie, dans lequel
il y a la baisse de la TVA sur les travaux de rénovation et d'innovation des
logements. Ce sont des choses qui vont dans le bon sens. C'est la politique
fiscale de ce gouvernement qui est posée, du rôle de Bercy. C'est eux qui ont
fabriqué la mise en œuvre de cette taxe qui est aujourd'hui mal ficelée".

Alors Europe Ecologie-Les
Verts se
raccroche à sa demande d'un calendrier. Quant à la participation au
gouvernement, l'autre co-présidente du groupe Barbara Pompili ne veut pas en
entendre parler :

"Qu'est-ce que cela apporterait qu'on quitte le
gouvernement?"

 Mais Eric
Allauzet, député EELV du Doubs estime
surtout que le parti n'a pas les moyens de claquer la porte. Et qu'il faut donc
tenir :

"Tous les élus avalent des couleuvres. Ce qui compte c'est d'être
tenace sur ses valeurs. Nos électeurs attendent de nous qu'on soit là, qu'on se
batte. Avec 2% des voix on ne peut pas prétendre transformer la société".

Avaler des couleuvres,
pour peser sur la majorité. C'est la dure loi des écologistes au gouvernement

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