Emmanuel Macron promet que davantage de loups pourront être abattus
"Le ministère a pris des dispositions très claires pour adapter le niveau des prélèvements, et passer de 10-12% à 17-19%", a annoncé le président.
Emmanuel Macron a évoqué des "scènes absolument insoutenables" provoquées parfois par les loups qui s'en prennent à des troupeaux. Le président a annoncé, jeudi 7 mars, que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté car le seuil des 500 individus sur le territoire a été atteint. Le chef de l'État était interpellé sur ce sujet par le président de la FDSEA du département, selon qui les attaques de loups sont passées de 555 en 2017 à 693 en 2018 dans le département, pour 2 211 bêtes tuées, près de 600 de plus en l'espace d'un an.
"Est ce qu'on va éradiquer le loup ? Non, même si je comprends l'émotion des éleveurs face à ces attaques croissantes", a déclaré le président de la République, à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), dans le cadre d'un grand débat consacré au thème de l'environnement et de la transition écologique. Toutefois, "aujourd'hui, on sait qu'on est passé au-dessus des 500" loups à travers le pays, a-t-il affirmé. "C'est pourquoi le ministère a pris des dispositions très claires pour adapter le niveau des prélèvements, et passer de 10-12% à 17-19%", a-t-il ajouté.
Le quota d'abattage déjà relevé en 2018
Les autorités françaises ont relevé fin 2018 le quota d'abattage de loups de 43 à 51 bêtes pour l'année, soit 12% de la population estimée. Les scientifiques recommandaient alors de pas prélever plus que ce pourcentage sous peine de menacer l'espèce.
En décembre 2018, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) jugeait "probable que l'effectif en sortie d'hiver 2018/2019 dépasse les 500 loups". Ce chiffre de 500 "correspond à un premier seuil de viabilité démographique" de l'espèce, avait ajouté l'Office, soulignant que cela était l'objectif figurant dans le "plan loup" du gouvernement, mais pour 2023.
Le relèvement du taux de loups pouvant être abattus "ne remettrait (...) aucunement en cause la viabilité démographique de l'espèce", assure le ministère de la Transition écologique, qui explique qu'il pourra être revu en baisse "si des indices de diminution des populations de loups en dessous du bon état de conservation étaient observés".
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