Environnement : le Royaume-Uni soutient un moratoire à l'extraction minière sous-marine
Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 30 octobre, soutenir un moratoire à l'octroi par l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) de licences d'extraction minière sous-marine de minéraux, tels que des métaux précieux, cuivre et cobalt. Une activité qui fait peser un risque de dommages irréversibles aux écosystèmes marins, selon ses opposants.
>> L'article à lire pour comprendre les enjeux autour de l'extraction minière sous-marine
Le Royaume-Uni, signataire en septembre d'un traité historique de protection de la haute mer, rejoint ainsi d'autres pays, dont la France, qui réclament une "pause de précaution" avant la possible extraction de matériaux dans des fonds marins riches d'une biodiversité encore largement méconnue. Mais plusieurs pays, notamment la Chine, ont réussi à empêcher la tenue d'un débat officiel sur cette question à l'Assemblée de l'AIFM en juillet.
Des risques de destruction d'habitats et d'espèces
En vertu de la Convention de l'ONU sur le droit de la mer, l'Autorité internationale des fonds marins est chargée à la fois de protéger le plancher océanique des zones en dehors des juridictions nationales, et d'y organiser l'exploration et l'éventuelle exploitation de minéraux convoités. Les Etats membres de son Conseil négocient depuis dix ans un code minier pour fixer les règles d'une éventuelle exploitation de ces minéraux, que certains estiment indispensables pour lutter contre le changement climatique et sortir du tout-pétrole.
Mais depuis le 9 juillet, n'importe quel Etat peut déposer une demande de contrat d'exploitation pour une entreprise qu'il sponsorise. Le Royaume-Uni a affirmé lundi qu'il "ne parrainera ni ne soutiendra la délivrance de telles licences jusqu'à ce que des preuves scientifiques suffisantes soient disponibles pour évaluer l'impact potentiel des activités minières en haute mer sur les écosystèmes marins".
ONG et scientifiques pointent du doigt les risques de destruction directe d'habitats et d'espèces, mais aussi de perturbation de la capacité de l'océan à absorber le carbone émis par les activités humaines.
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