Frédéric Nihous (CPNT) : "Je suis le candidat de la différence"
La collecte des 500 parrainages nécessaires à Frédéric Nihous, le président de Chasse Pêche Nature et Traditions (CPNT), pour se présenter comme candidat à l'élection présidentielle, s'annonce compliquée. Rencontre avec le candidat de la ruralité.
Le candidat de CPNT ne devrait pas parvenir à recueillir les 500 signatures nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle, selon Le Figaro. Présidentielle 2012 s'est entretenu avec le président de CPNT, Frédéric Nihous. Il nuance cette affirmation et il assure être toujours en campagne.
Comment expliquez-vous vos difficultés à recueillir les 500 signatures nécessaires pour vous présenter ?
Frédéric Nihous. On n'est pas en retard dans la campagne. On a recueilli à peu près le même nombre de signatures - un peu plus d'une centaine - par rapport à 2007, à la même période.
Mais on sent une inquiétude des maires qui sont dans l'expectative, à cause du contexte délicat de la crise de la zone euro. Ils se demandent ce qui va se passer dans les prochains mois avec la crainte d'un "21 avril" à l'élection présidentielle.
Par ailleurs, il y a eu un énorme renouvellement des élus depuis 2008, de sorte que 50% de ceux qui nous avaient parrainé ne sont plus maire aujourd'hui. On doit prendre de nouveaux contacts, mais je ne suis pas particulièrement inquiet.
Enfin, je constate un manque d'équité de traitement médiatique entre les différents candidats. Depuis que j'ai annoncé ma candidature le 17 juin, je n'ai pas encore été invité sur un plateau de télévision !
C'est un cercle vicieux : pour beaucoup, je suis le bouseux des campagnes qui vient comme un chien dans un jeu de quille.
L'existence du CPNT a-t-elle encore un sens quand on sait que le dossier chasse est pris en compte par les partis politiques ?
Les partis politiques se sont rendu compte que l'électorat de la chasse représentait environ 1,2 million de voix.
Du coup, ils ont fait des avancées notables dans ce domaine, je le reconnais. Mais le compte est loin d'y être. Sur le terrain, les militants s'inquiètent de la gestion des territoires. La politique de développement des réserves naturelles du gouvernement est liberticide.
Il faut des réponses à cela. Il faut un candidat qui puisse porter ces revendications dans la campagne.
Quelles vont donc être vos prochaines étapes ?
Je suis encore plus remonté que jamais. Je vais retourner sur le terrain récolter des parrainages.
Mon prochain déplacement se fera dans le parc des Calanques dans les Bouches-du-Rhône, où un projet de réserve prévoit de limiter les activités de chasse, de pêche et de tourisme.
Je compte faire campagne comme candidat de la différence pour défendre les Français de la ruralité, qui sont des laissés-pour-compte parce qu'ils sont considérés comme des citoyens de seconde zone.
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