Fukushima : niveau élevé de strontium 90 dans les eaux souterraines
Ce n'est pas la première alerte. La société Tepco, gérante du site de Fukushima, manque
d'espace de stockage des eaux usées. Mais ce mercredi, la société japonaise annonce que le taux de strontium 90 détecté dans les
eaux souterraines de la centrale est de plus en plus élevé.
Un taux 30 fois supérieur à la limite
Les nombreux tests effectués sous le réacteur dévasté par le tsunami de 2011, montrent que le taux de strontium 90 a été multiplié par 100 au cours des six derniers mois. Le taux maximum toléré étant de 30 becquerels par litre d'eau et le taux détecté en mai dernier étant de 1000 becquerels par litre, la dose de strontium 90 présente dans ces eaux est 30 fois supérieure à la limite tolérée.
Ce mercredi, Toshihiko Fukuda, directeur général de Tepco, annonce également que les taux de tritium, substance moins toxique mais dangereuse, augmentent également.
Des rejets tout près de la mer
Ces eaux se trouvent dans les souterrains du réacteur n°2,
principal touché par la catastrophe de 2011, au bord de l'océan Pacifique. Les gérants de Tepco avaient récemment demandé l'autorisation d'y
rejeter l'eau faiblement contaminée, faute de place pour la stocker. Cette découverte de taux élevés de strontium 90 remet évidemment cette possibilité en question.
L'eau contaminée ne doit pas être déversée dans l'océan" (Michiaki Furukawa)
Pour Michiaki Furukawa, ingénieur nucléaire et professeur émérite à l'Université de Nagoya, l'impact de tels rejets n'est pas négligeable. "Ils doivent la stocker à un endroit où elle ne peut pas s'écouler hors de la centrale ", réagit-t-il.
Discours rassurant malgré tout
Ce mercredi, le directeur de Tepco annonce également que les
eaux souterraines contaminées au strontium 90 n'ont pas pu se déverser
accidentellement dans la mer.
Depuis la catastrophe de 2011, Tepco ne cesse de revoir à la hausse ses chiffres sur les taux de radiation, initialement rassurants.
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