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Indispensable et indestructible, le plastique a, depuis 50 ans, envahi notre univers, aux dépens de notre santé

Dans "Plastic Planet, la face cachée des matières synthétiques", Werner Boote, documentariste autrichien raconte comment cette matière "plus résistante et plus légère que le bois, plus solide que le caoutchouc" est devenue incontournable au XXe siècle : biberons, cartables, DVD, emballages, rideaux de douche, elle est aujourd'hui omniprésente.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Un livre et bientôt un film pour raconter et dénoncer l'invasion du plastique dans notre vie

Dans "Plastic Planet, la face cachée des matières synthétiques", Werner Boote, documentariste autrichien raconte comment cette matière "plus résistante et plus légère que le bois, plus solide que le caoutchouc" est devenue incontournable au XXe siècle : biberons, cartables, DVD, emballages, rideaux de douche, elle est aujourd'hui omniprésente.

Jusqu'au fond des océans
"De la même manière que le plastique s'insinue jusque dans nos veines, j'ai voulu m'insinuer dans le monde du plastique", explique Werner Boote, l'auteur de cette enquête très fouillée sur notre "planète plastique", en livre aujourd'hui et sur les écrans au printemps 2011.

En 2007, 260 millions de tonnes de plastique ont été produites, soit 30 kg environ par habitant de la planète, avec des conséquences de plus en plus sensibles en termes de pollution et de santé, rappelle l'ouvrage.

"Oceana, l'organisation de protection des océans, estime que l'on jette environ 675 tonnes d'ordures toutes les heures dans la mer. La moitié d'entre elles sont constituées de plastique", écrit Werner Boote, retraçant comment ces ordures plastiques" se fragmentent petit à petit, jusqu'à ce qu'il reste une sorte de poudre". En absorbant ces micro-particules, les petits poissons font entrer le plastique dans la chaîne alimentaire.

Du plastique dans le sang
Outre les conséquences pour le monde animal, le plastique est devenu un "cauchemar" pour l'homme en perturbant ses hormones, souligne Werner Boote, qui s'est lui-même plié à une analyse de sang pour son enquête : "Je savais certes, pour avoir lu des études, que chacun avait du plastique dans le sang. Je n'ignorais pas que mon sang contenait du Bisphenol A, mais j'ai été choqué de constater dans quelles proportions."

Et l'ouvrage de promouvoir des modes de vie où l'indispensable plastique, sans totalement disparaître, se ferait moins présent et moins nocif.

Le film "Plastic Planet", déjà projeté en Autriche, doit sortir sur les écrans français au printemps 2011.

("Plastic Planet, la face cachée des matières synthétiques" - Werner Boote et Gerhard Pretting - Actes Sud - 256 pages - 18 euros)

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